Blogue de données
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Comment la COVID-19 a-t-elle eu une incidence sur l’accès aux services de santé liés aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), y compris les services de réduction des méfaits, pour les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires (ACN) au Canada? Publié : ()
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 au Canada, des difficultés à fournir des services de santé, notamment des services de prévention, de dépistage et de traitement des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), y compris des services de réduction des méfaits ont été signalées dans tout le pays. Ces perturbations ont pu avoir une incidence plus importante sur les populations les plus à risque au VIH et à l’hépatite C, y compris les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires (ACN).
En outre, les déterminants sociaux de la santé, comme la santé mentale, la sécurité alimentaire et les obstacles structurels à l’accès aux soins de santé, ont un impact sur les différences de risques et les résultats en matière de santé parmi ces populations à risque.
Afin de mieux comprendre comment la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur l’accès aux services de santé liés aux ITSS pour les personnes ACN, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a mené une enquête anonyme en ligne entre mai et juillet 2021. L’enquête comprenait toute personne âgée de 18 ans ou plus vivant au Canada durant cette période et s’identifiant comme une personne ACN. Au total, 1 556 personnes de partout au Canada ont participé au sondage.
1 556 participants
1 sur 2
51 % avaient moins de 40 ans
9 sur 10
s’identifiaient comme:
- Africain noir (63 %)
- Afro-Caribéens (28 %)
Moins d’un sur dix s’identifiait comme:
- Autochtone Noir ou Afro-Canadien (7 %)
- Multiracial (7 %)
- Afro-Américain (2 %)
- Latino-Américain Noir (1 %)
- Autre communauté de race noire (2 %)
2 sur 3
66 % s’identifiaient comme une femme cisgenre
1 sur 5
18 % s’identifiaient comme étant une personne dont l’orientation sexuelle est autre qu’hétérosexuelle
3 sur 4
77 % étaient nés à l’extérieur du Canada
2 sur 3
64 % étaient des citoyens canadiens
Plus que 8 sur 10
88 % avaient un niveau de scolarité plus élevé que les études secondaires
6 sur 10
62 % vivaient en famille au moment de l’enquête
1 sur 5
20 % vivaient seuls au moment de l’enquête
Moins de 1 sur 10
6 % vivaient dans un logement précaire ou inadéquat
Santé mentale et bien-être
1 sur 2
47 % ont déclaré que leur santé mentale était excellente ou très bonne au moment de l’enquête.
Moins de 1 sur 10
6 % ont déclaré que leur santé mentale était mauvaise au moment de l’enquête.
1 sur 3
33 % ont déclaré que leur état de santé mentale était pire depuis le début de la pandémie de COVID-19
2 sur 5
42 % ont essayé d’accéder à des services de santé mentale, dont 62 % n’ont pas toujours été en mesure d’accéder à ces services
Sécurité financière et alimentaire
7 sur 10
69 % avaient un emploi avant la pandémie de COVID-19
1 sur 3
36 % ont signalé une réduction des heures de travail ou de leur salaire, ou ont dû cesser de travailler depuis le début de la pandémie de COVID-19
3 sur 5
61 % ont signalé une incidence importante, moyenne ou mineure de la pandémie de COVID-19 sur leur capacité à payer les factures
1 sur 2
53 % ont connu l’insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie de COVID-19
Consommation de drogues et d’alcool depuis le début de la pandémie de COVID-19
1 sur 2
50 % ont déclaré avoir consommé de l’alcool depuis le début de la pandémie de COVID-19, dont 38 % ont déclaré une consommation accrue
1/4
24 % ont déclaré avoir consommé du cannabis depuis le début de la pandémie de COVID-19, dont 56 % ont déclaré une consommation accrue
Moins de 1 in 10
- 4 % ont déclaré avoir consommé de la cocaïne ou du crack, dont 38 % ont déclaré une consommation accrue
- 3 % ont déclaré avoir consommé du speed, de la méthamphétamine ou du crystal meth, dont 20 % ont déclaré une consommation accrue
- 5 % ont déclaré avoir consommé des hallucinogènes, dont 41 % ont déclaré une consommation accrue
- 3 % ont déclaré avoir consommé de l’héroïne, du fentanyl ou d’autres opioïdes non médicaux, dont 23 % ont déclaré une consommation accrue
Moins de 1 sur 10
3 % ont répondu « oui » à la question « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, avez-vous eu accès, envisagé d’avoir accès ou souhaité avoir accès à des services liés à la toxicomanie (distribution d’aiguilles ou de seringues, consommation sur place, vérification des drogues, formation et distribution de naloxone, etc.)? »
Moins de 1 sur 10
5 % ont répondu « oui » à la question « Depuis le début de la pandémie de COVID-19, avez-vous eu accès, envisagé d’avoir accès ou souhaité avoir accès à des services de traitement liés à la toxicomanie (consultations, traitement de substitution des opioïdes [TSO], services aux patients hospitalisés, programmes et services communautaires, etc.)? »
Incidence de la COVID-19 sur l’accès aux services liés aux ITSS
9 sur 10
91 % n’avaient pas eu accès ou n’ont pas envisagé d’avoir accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS
1 sur 10
9 % ont accédé ou envisagé d’accéder à des services de prévention, de dépistage et de traitement des ITSS
Les raisons principales pour lesquelles les participants n’ont pas pu accéder aux services liés aux ITSS :
- Difficulté à obtenir une demande de consultation, un rendez-vous ou à communiquer avec un médecin ou une infirmière pour obtenir de l’information ou des conseils
- Difficulté d’accès aux services en raison de mesures de santé publique liées à la COVID-19
- Le service n’était pas disponible au moment requis
- Attente trop longue entre la prise de rendez-vous et la visite
- Attente trop longue pour obtenir des services de soins de santé (c.-à-d. attente au bureau)
1 sur 10
10 % vivaient avec le VIH au moment de l’enquête
Moins de 2 sur 5
38 % des personnes vivant avec le VIH ont eu des difficultés à accéder à un fournisseur de soins de santé ou à une clinique du VIH depuis le début de la pandémie de COVID-19
Moins de 1 sur 10
1 % ont déclaré avoir été infectés par l’hépatite C au cours de leur vie
Note : L’objectif de ce blogue de données est de fournir un aperçu général des faits saillants de cette enquête. Des détails supplémentaires sur les différentes questions posées aux participants, les indicateurs mesurés, les méthodes employées pour l’analyse et les hypothèses relatives à ces données seront disponibles dans le prochain rapport national.
Remerciements
Le succès de cette enquête et de cette mise à jour du blogue de données a été possible grâce à la collaboration et au partenariat de l’ASPC avec plusieurs intervenants communautaires, y compris des chercheurs, des organisations et des membres communautaires, afin d’assurer la participation de la communauté à chaque étape de l’enquête, notamment la planification et la mise en œuvre. Les principaux intervenants sont l’Université d’Ottawa et Women’s Health in Women’s Hands (WHIWH), qui ont constitué un groupe de travail composé d’experts nationaux pour guider la mise en œuvre de l’enquête. Ce groupe de travail était composé de chercheurs, de fournisseurs de services et de membres et dirigeants de la communauté ACN. Les auteurs tiennent à remercier tous les membres du groupe de travail, les pairs-assistants de recherche et les participants.
Citation suggérée :
Enquête sur l’incidence de la COVID-19 sur l’accès aux services de santé liés aux ITSS, y compris les services de réduction des méfaits, pour les personnes issues des communautés africaines, caribéennes et noires au Canada. Agence de la santé publique du Canada, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections. 2021.
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