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Qu’est-ce qu’un comportement sédentaire?

Le comportement sédentaire désigne les occupations auxquelles nous nous adonnons en position assise ou allongée et qui nous font dépenser très peu d’énergie, comme regarder la télévision, utiliser un ordinateur ou une tablette, se déplacer en autobus, en voiture ou en train. Les experts du domaine ont récemment défini les habitudes sédentaires et toutes les réserves qui y sont associées. ^Footnote 1 Il est important de noter que le comportement sédentaire ne désigne pas seulement une absence d’activité physique, mais qu’il est en effet un facteur de risque pour plusieurs maladies chroniques comme les cardiopathies, le diabète et le cancer – même si vous faites de l’exercice! ^Footnote 2 Les Canadiens passent la majeure partie de leur temps à s’occuper de façon sédentaire; en effet, au Canada, le jeune et l’adulte consacrent respectivement 8,4 et 9,6 heures par jour à une occupation sédentaire. ^Footnote 3 Remplacer ces périodes de sédentarité par une activité physique, même d’intensité légère, peut être bénéfique pour la santé.

Pourquoi est-ce important de mesurer le comportement sédentaire?

Puisque le comportement sédentaire est reconnu comme un facteur de risque pour de nombreuses maladies chroniques, des organismes de santé de la population comme l’ASPC en assure le suivi à des fins de surveillance.^Footnote 4 Le suivi aide à évaluer ce comportement au sein de la population canadienne au fil du temps, de déterminer si un segment de la population est plus sédentaire qu’un autre (p. ex. adultes par rapport aux enfants) et d’évaluer l’efficacité des interventions visant à réduire les périodes de sédentarité. La surveillance a permis de relever, par exemple, que seulement 28,5 % des enfants et des jeunes Canadiens affirment suivre les nouvelles recommandations relatives au comportement sédentaire des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures, en passant deux heures ou moins par jour à regarder la télévision ou à utiliser un ordinateur pendant leurs heures de loisir. ^Footnote 3

Comment un comportement sédentaire est-il mesuré?

De nouvelles technologies permettent de mesurer de façon objective le temps que consacre une personne à des activités sédentaires grâce à des accéléromètres de recherche, qui détectent les mouvements et l’intensité en continu. Ces types d’appareils sont actuellement utilisés dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé. Bien que ces appareils fournissent des estimations plus précises du comportement sédentaire pendant la journée, ils peuvent être coûteux et sont plus exigeants en temps pour les répondants, qui doivent les porter et les rapporter, et pour les analystes de données. De plus, ces appareils ne fournissent pas d’information sur les types de comportements sédentaires des répondants. Ils peuvent toutefois être utilisés pour interpréter les erreurs de déclaration dans les mesures autodéclarées. En raison de ces limites, les stratégies de surveillance de la santé de la population sont souvent fondées sur des mesures autodéclarées du comportement sédentaire au moyen de questionnaires. Ces outils questionnaires offrent une plus grande souplesse en ce concerne l’estimation du temps consacré à diverses occupations sédentaires. De plus, leur abordabilité permet de les inclure dans des enquêtes à grande échelle sur des sous populations (comme l’ensemble des provinces et des territoires du Canada).

Comment la mesure du comportement sédentaire évolue-t-elle?

Avec l’arrivée des téléphones intelligents, des tablettes et d’autres nouvelles technologies, les raisons expliquant comment et pourquoi les Canadiens adoptent des comportements sédentaires ont grandement changé et continuent de changer. Par le passé, les habitudes sédentaires des Canadiens ont été principalement évaluées en demandent aux sujets quelle proportion de temps de loisirs ils passaient à regarder la télévision, à l’ordinateur, à jouer à des jeux vidéos ou à lire (en commençant par l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2000 2001). Bien que ces habitudes représentent certains des principaux types de comportements sédentaires, il en existe plusieurs autres. De nombreux Canadiens passent maintenant beaucoup de temps assis dans leur voiture, l’autobus ou le train pour aller travailler et d’autres utilisent des technologies comme des tablettes et des téléphones intelligents, qu’ils utilisent aussi en alternance. Vous pouvez, par exemple, regarder la télévision, mais aussi lire vos courriels sur votre téléphone intelligent en même temps. Il faut faire attention, dans le cadre d’une enquête, d’éviter de cumuler la durée du comportement sédentaire dans ces cas.

Les nouvelles technologies et le recours accru au transport motorisé ont mené l’ASPC à concevoir le Cadre conceptuel d’APCSS comme un moyen de tenir à jour ses stratégies de surveillance de l’évolution du comportement sédentaire, notamment en actualisant les questions utilisées dans les grandes enquêtes nationales sur la santé de la population. L’ASPC s’est associée à des chercheurs canadiens pour concevoir un nouvel outil d’auto déclaration pour mesurer le comportement sédentaire au sein de la population canadienne. Cet outil s’inspire des pratiques exemplaires d’enquêtes et de la littérature internationales en la matière. La série de questions, maintenant regroupées sous l’appellation « outil international d’évaluation du comportement sédentaire (ISAT) », a récemment été publiée. ^Footnote 5 Le questionnaire peut être utilisé pour de futures enquêtes ou d’autres questionnaires et peut être téléchargé en format Word [En anglais seulement].