Inégalités dans la santé mentale chez les adultes avant et pendant la pandémie de COVID-19 : notes techniques
Sur cette page
- Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC)
- Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale (ECSM)
- Limites des données
- Analyse
Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC)
Statistique Canada a recueilli des données pour l’ESCC de 2019 entre le 2 janvier 2019 et le 24 décembre 2019.
L’ESCC comprend des personnes âgées de 12 ans et plus dans chaque province et territoire du Canada. Toutefois, les données territoriales n’ont pas été publiées pour l’ESCC de 2019. En effet, il faut deux années de collecte de données de l’ESCC avant que les données territoriales soient représentatives.
Nous avons également exclu les données de l’ESCC de 2019 concernant les jeunes (12 à 17 ans), car les Enquêtes sur la COVID-19 et la santé mentale (ECSM) de 2020 et de 2021 ne visaient que les adultes.
L’ESCC ne recueille pas de données auprès des personnes qui :
- sont des membres à temps plein des Forces canadiennes;
- vivent en institution;
- vivent en famille d’accueil;
- vivent dans des réserves ou d’autres établissements autochtones;
- vivent dans les régions sanitaires du Nunavik et de Terres-Cries-de-la-Baie-James.
Par conséquent, moins de 3 % de la population canadienne est exclue.
Le taux de réponse des adultes à l’ESCC de 2019 était de 55 %, avec un échantillon de 57 034 personnes. Les répondants ont rempli l’ESCC de 2019 sur une base volontaire dans le cadre d’une entrevue téléphonique assistée par ordinateur ou d’une entrevue personnelle.
Enquête sur la COVID-19 et la santé mentale (ECSM)
Statistique Canada a recueilli des données pour l’ECSM de 2020 entre le 11 septembre 2020 et le 4 décembre 2020. Pour l’ECSM de 2021, les données ont été recueillies entre le 1er février 2021 et le 7 mai 2021. Par souci de simplicité, on désigne ces périodes par « fin de 2020/début de 2021 ».
L’ECSM comprend des personnes âgées de 18 ans et plus dans toutes les provinces canadiennes et dans les capitales des territoires (Whitehorse, Yellowknife et Iqaluit).
Comme les données territoriales n’étaient pas disponibles dans l’ESCC de 2019, nous avons exclu les données des ECSM de 2020 et de 2021 des répondants vivant dans les capitales territoriales.
En plus des personnes de moins de 18 ans et des personnes vivant dans les territoires, mais à l’extérieur des capitales, les ECSM de 2020 et de 2021 n’ont pas recueilli de données auprès des personnes qui vivent :
- en établissement;
- dans des réserves;
- dans les logements collectifs, vacants, inactifs ou exclus du transport par la poste.
Le taux de réponse était de 53 % pour l’ECSM de 2020 et de 49 % pour l’ECSM de 2021.
Nous avons combiné les données de l’ECSM de 2020 et de l’ECSM de 2021 pour maximiser la puissance statistique de détection et pour détecter :
- les différences considérables entre les groupes sociodémographiques pendant la pandémie;
- les changements considérables dans l’ampleur de ces inégalités avant et pendant la pandémie.
Après avoir exclu les répondants des capitales territoriales et ceux qui n’ont pas accepté de partager leurs données avec l’Agence de la santé publique du Canada, la taille de l’échantillon combiné des ECSM de 2020 et de 2021 était de 17 066 personnes.
Les répondants ont rempli les ECSM de 2020 et de 2021 à participation volontaire par l’intermédiaire d’une entrevue téléphonique assistée par ordinateur ou d’un questionnaire électronique.
Limites des données
L’échantillon combiné des ECSM était encore beaucoup plus petit que l’échantillon de l’ESCC de 2019, ce qui pourrait expliquer en partie certains résultats non significatifs.
Une autre limite est la possibilité que les effets saisonniers brouillent les résultats en raison des différentes périodes de collecte de données de l’ESCC de 2019 et des ECSM de 2020 et de 2021.
Les différentes méthodes de collecte de données utilisées dans l’ESCC par rapport à l’ECSM constituent un autre facteur de confusion potentiel.
Analyse
Nous avons analysé les données à l’aide du logiciel SAS Enterprise Guide 7.1.
Nous avons utilisé :
- des poids d’échantillonnage pour obtenir des résultats représentatifs et tenir compte de la conception de l’enquête;
- des poids bootstrap pour estimer les intervalles de confiance (IC) à 95 % et les coefficients de variation.
Nous avons obtenu des estimations pré-pandémiques à partir des données de l’ESCC de 2019 et des estimations de la pandémie à partir des données combinées des ECSM de 2020 et de 2021. La seule exception concernait l’état matrimonial, qui n’utilisait que les données de l’ECSM de 2021, car l’état matrimonial n’avait pas été évalué dans l’ECSM de 2020.
Conformément aux directives de Statistique Canada concernant la combinaison des deux cycles de l’ECSM, les pondérations des ECSM de 2020 et de 2021 ont été multipliées par 0,5.
Pour les résultats catégoriques relatifs à la santé mentale, nous avons examiné l’inégalité absolue avant la pandémie en 2019 et pendant la pandémie en fin de 2020/début de 2021. Pour ce faire, nous avons comparé la différence de pourcentage pour un résultat lié à la santé mentale (idées suicidaires récentes, niveau élevé de santé mentale autoévaluée ou fort sentiment d’appartenance à la communauté) dans un groupe sociodémographique par rapport à celui d’un autre groupe (p. ex., les femmes par rapport aux hommes). Lorsque l’IC de 95 % de la différence en pourcentage n’incluait pas 0, l’inégalité absolue entre les groupes pour ce résultat lié à la santé mentale a été déterminée comme étant statistiquement significative à ce moment-là.
Pour déterminer si l’ampleur de l’inégalité absolue a changé pendant la pandémie pour chaque comparaison sociodémographique, nous avons comparé les IC à 95 % de la différence de pourcentage en 2019 à ceux de fin de 2020/début de 2021. Si les IC ne se chevauchaient pas, nous avons conclu qu’il y avait une différence statistiquement significative dans l’ampleur de l’inégalité absolue pour cette comparaison sociodémographique.
Nous avons également examiné l’inégalité relative des résultats catégoriques en matière de santé mentale à chaque moment. Pour ce faire, nous avons obtenu le ratio en pourcentage pour un résultat lié à la santé mentale (idées suicidaires récentes, niveau élevé de santé mentale autoévaluée ou fort sentiment d’appartenance à la communauté) dans un groupe sociodémographique par rapport à un autre. Lorsque l’IC à 95 % du ratio de pourcentage ne comprenait pas 1,00, l’inégalité relative entre les groupes était considérée comme statistiquement significative à ce moment-là.
Pour déterminer si l’ampleur de l’inégalité relative a changé pendant la pandémie pour chaque comparaison sociodémographique, nous avons comparé les IC à 95 % du ratio de pourcentage en 2019 à ceux de fin de 2020/début de 2021. Si les IC ne se chevauchaient pas, nous avons conclu qu’il y avait une différence statistiquement significative dans l’ampleur de l’inégalité relative pour cette comparaison sociodémographique.
Pour le résultat numérique du niveau moyen de satisfaction à l’égard de la vie, nous avons examiné l’inégalité absolue à chaque moment en comparant la différence moyenne de la satisfaction à l’égard de la vie dans un groupe sociodémographique par rapport à un autre. Lorsque l’IC à 95 % de la différence moyenne n’incluait pas 0, l’inégalité absolue entre les groupes en matière de satisfaction à l’égard de la vie a été déterminée comme étant statistiquement significative à ce moment-là.
Pour déterminer si l’ampleur de l’inégalité absolue de la satisfaction à l’égard de la vie a changé pendant la pandémie pour chaque comparaison sociodémographique, nous avons comparé les IC à 95 % de la différence moyenne en 2019 à ceux de fin de 2020/début de 2021. Si les IC ne se chevauchaient pas, nous avons conclu qu’il y avait une différence statistiquement significative dans l’ampleur de l’inégalité absolue pour cette comparaison sociodémographique.
Si la différence moyenne de la satisfaction à l’égard de la vie entre les groupes était statistiquement significative à l’un ou l’autre des moments, nous avons également signalé le pourcentage d’augmentation ou de diminution de la satisfaction à l’égard de la vie moyenne que le groupe de référence connaîtrait s’il avait la même satisfaction à l’égard de la vie moyenne que le groupe témoin (c’est-à-dire si l’inégalité n’existait pas).
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