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Blessures liées aux jouets Published: ()


Les jouets sont source de divertissement et d’amusement. Malgré cela, ils peuvent aussi causer des blessures, parfois graves, chez les enfants et les jeunes.

Le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT) est un système de surveillance sentinelle qui recueille des données sur les blessures et les empoisonnements auprès des services d’urgences de 11 hôpitaux pédiatriques et 9 hôpitaux généraux au Canada.


Ce que l’on sait des blessures liées aux jouets selon le SCHIRPT

Comment les cas ont-ils été identifiés?

L’information ci-dessous montre les blessures liées aux jouetsFootnote i chez les enfants et les jeunes de 17 ans et moins d’après le SCHIRPT pour les 10 dernières années (1er avril 2011 – 9 novembre 2022).


Blessures liées aux jouets, par âge et par sexe

Entre le 1er avril 2011 et le 9 novembre 2022, 29 268 cas de blessures liées aux jouets ont été recensés, dont 63 % chez les garçons et 37 % chez les filles (n = 18 537 et n = 10 731 respectivement).

Le nombre de blessures liées aux jouets par groupe d'âge est le suivant :

  • < 1 an (n = 1 012, 3,5 %)
  • 1 à 4 ans (n = 13 298, 45,4 %)
  • 5 à 9 ans (n = 8 590, 29,3 %)
  • 10 à 17 ans (n = 6 368, 21,8 %)


Quels types de jouets ont causé le plus de blessures?

Le tableau 1 présente les catégories de jouets les plus courantes qui ont été associées au plus grand nombre de blessures par groupe d’âge où la catégorie de jouets était connue (n = 21 217). L’information sur le jouet spécifique n’est pas toujours fournie au service d’urgences ou enregistrée par celui-ci. Cela s’est produit dans 27,5 % (n = 8 051) des cas.

Tableau 1. Catégories de jouets associées au plus grand nombre de blessures par groupe d’âge, SCHIRPT, 1er avril 2011 au 9 novembre 2022
Groupe d’âge Catégorie de jouets Nombre de cas Pourcentage*
< 1 an Jouets à enfourcher 56 16,4%
Voitures ou camions 43 12,6%
Jeux de construction 40 11,7%
Coffres et boîtes à jouets 29 8,5%
Blocs, jouets à empiler et jouets à tirer 26 7,6%
1 à 4 ans Jouets à enfourcher 1 111 14,2%
Jeux de construction 974 12,5%
Voitures ou camions 932 12,0%
Trottinettes 733 9,4%
Balles 572 7,3%
5 à 9 ans Trottinettes 3 141 44,6%
Balles 886 12,6%
Jeux de construction 489 6,9%
Équipements sportifs jouets 385 5,5%
Armes factices et jouets à projectiles 276 3,9%
10 à 17 ans Trottinettes 3 965 65,8%
Balles 900 14,9%
Armes factices et jouets à projectiles 204 3,4%
Jouets volants, y compris les cerfs-volants, les frisbees, les boomerangs 189 3,1%
Équipements sportifs jouets 181 3,0%

*Exclut n = 8 051 cas où le type de jouet n’était pas spécifié. Les pourcentages sont calculés pour chaque groupe d’âge et ne totalisent pas 100 %, car seules les cinq principales catégories de jouets pour chaque groupe d’âge sont répertoriées. Dans le groupe d’âge < 1 an, un peu moins de 20 % des cas sont survenus chez des nourrissons âgés de moins de 6 mois.



Quelles étaient les blessures les plus courantes liées aux jouets?

Dans l’ensemble, les blessures par plaie ouverte (23,5 %) étaient les blessures les plus fréquentes liées aux jouets, suivies des fractures (19,0 %) et des contusions/abrasions ou blessures des tissus mous (16,2 %).

Les types de blessures les plus fréquents varient selon le groupe d'âge :

  • < 1 an : Lésions cérébrales traumatiques (29,1 %), suivies des blessures par corps étrangerFootnote ii(16,0 %).
  • 1 à 4 ans : Plaies ouvertes (32,3 %), suivies des blessures par corps étranger (17,1 %).
  • 5 à 17 ans : Fractures (28,7 %), suivies des contusions/abrasions ou blessures des tissus mous (19,8 %).


Comment les blessures liées aux jouets se sont-elles produites?

Les quatre mécanismes les plus courants des blessures liées aux jouets étaient les suivants :

  1. Chutes, y compris trébuchement sur un jouet (n = 17 272, 59,0 %)
  2. Heurté par/contre des objets (n = 6 249, 21,4 %)
  3. Corps étranger pénétrant dans ou à travers un orifice naturel, y compris l’œil, l’oreille, le nez, et l’appareil génito-urinaire (n = 2 012, 6,9 %)
  4. Ingestion ou inhalation/aspiration d’un corps étranger, à l’exception des aliments (n = 1 736, 5,9 %)


Quel pourcentage de cas ont mené à une hospitalisation?

L’admission à l’hôpital a été nécessaire pour 2,6 % des cas de blessures liées aux jouets (n= 773), dont la majorité a été hospitalisée pour des fractures (55,0 %). Les autres blessures nécessitant une hospitalisation comprenaient un corps étranger dans le tube digestif (11,8 %), un corps étranger dans les voies respiratoires (6,7 %), et une lésion cérébrale traumatique (5,2 %).



Quels types de blessures ont été causés par certains jouets?

Les blessures liées aux wagons d’enfants (n = 499) comprenaient le plus souvent un traumatisme crânien (31,9 %) et une fracture (21,0 %), la majorité du temps (82,2 %) ces blessures étaient dues à des chutes du wagon.

Les blessures par corps étranger étaient la nature la plus fréquente des blessures causées par les petits jouets ou des parties de jouets, notamment les billes, les jeux de construction, les pâtes à modeler, les jeux magnétiques, les jeux de société, les jouets à piles et les ballons. Parmi les exemples de blessures par corps étranger, citons celles du tube digestif, des voies respiratoires, du nez, du conduit auditif, de l’œil externe ou des voies génito-urinaires.

Sur les 1 418 blessures liées aux jouets à enfourcher, la blessure la plus fréquente était la plaie ouverte (29,5 %), suivie du traumatisme crânien (21,4 %) et de la fracture (17,8 %). Les blessures liées aux jouets à enfourcher sont souvent dues à une chute du jouet (85,1 %).

Les fractures (40,0 %), les contusions/abrasions ou les lésions des tissus mous (23,0 %) et les plaies ouvertes (14,8 %) représentaient la majorité des blessures liées aux trottinettes (n = 7 842). La chute (89,1 %) en trottinette représentait la blessure la plus courante.

La majorité des blessures liées aux armes factices et aux jouets à projectiles (n = 591) étaient des blessures aux yeux (36,7 %) et des blessures ouvertes (30,1 %), principalement dues au fait d’avoir été frappé par ou contre un objet (81,9 %).

La plaie ouverte (32,3 %), le traumatisme crânien (19,0 %) et la fracture (16,8 %) étaient les blessures les plus fréquentes liées aux tricycles d’enfants (n = 607). Ces blessures sont souvent dues à une chute du tricycle (79,7 %).



Conseils de prévention et de sécurité

Vous trouverez ci-dessous des conseils sur les moyens de prévenir les blessures liées aux jouetsreference 1

  • Veillez à choisir des jouets adaptés à l’âge des enfants. Les jouets destinés aux enfants plus âgés peuvent contenir de petites pièces ou présenter d’autres dangers qui les rendent dangereux pour les jeunes enfants.
  • Vérifiez que le jouet est solide, bien fabriqué et en bon état.
  • Veillez à lire le mode d’emploi des jouets et assurez-vous que les enfants utilisent les jouets comme ils sont censés l’être.
  • Ne donnez pas aux jeunes enfants des jouets comportant de petites pièces/accessoires.
  • Ne donnez pas aux enfants des jeux d’aimants fantaisie.
  • Assurez-vous que les piles sont bien contenues dans le jouet et qu’elles ne sont pas accessibles à l’enfant.
  • Faites attention aux piles boutons, car elles peuvent entraîner des blessures graves, voire mortelles, en cas d’ingestion.
  • Assurez-vous que les jouets à enfourcher que vous achetez sont adaptés à la taille, à l’âge et aux capacités de votre enfant.

Ressources en ligne


Limites des données

Les résultats présentés ci-dessus ne représentent pas toutes les blessures liées aux jouets au Canada. Le SCHIRPT est un système de surveillance sentinelle qui recueille des données auprès de certains services d’urgences au Canada. Les blessures impliquant des peuples autochtones (dont les Inuits, les Métis et les Premières Nations) et les personnes vivant en région rurale peuvent être sous-représentées dans la base de données du SCHIRPT, puisque la majorité des hôpitaux du SCHIRPT sont situés dans de grandes villes. Les blessures mortelles sont également sous-représentées dans la base de données du SCHIRPT, les données des services d’urgences ne tenant pas compte des décès survenant avant l’arrivée du patient à l’hôpital ou après l’admission du patient à partir d’un autre service. La saisie de l’information dans la base de données du SCHIRPT se fait de façon continue; par conséquent, les données de certaines années pourraient être incomplètes.


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