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Inégalités sociales dans les décès attribuables à la COVID-19 au Canada

Une version archivée de ce rapport est disponible.

Rapport technique

Titre officiel : Inégalités sociales des décès liés à la COVID-19 au Canada, par caractéristiques individuelles et locales, de janvier 2020 à décembre 2020/mars 2021

Résumé

Les rapports produits depuis le début de la pandémie de COVID-19 ont démontré que le fardeau de la COVID-19 n'a pas été vécu de manière égale par toutes les populations et communautés du CanadaNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9.

Comme c'est le cas pour d'autres problèmes de santé, bon nombre de ces inégalités sont le résultat de désavantages sociaux, politiques et économiquesNote de bas de page 10 qui étaient présents au Canada bien avant la déclaration de la pandémieNote de bas de page 11Note de bas de page 12. La distribution de ressources sociales et économiques (comme le soutien social, l'éducation, le revenu, et les conditions de logement) ont une incidence sur la capacité des gens à atteindre et à conserver une bonne santé, de l'enfance à l'âge adulte, et façonnent les inégalités persistantes en matière de comportements de santé, d'accès et d'utilisation des services de santé, ainsi que de maladies infectieuses et chroniques. Ces conditions sociales sous-jacentes influencent quelles personnes sont les plus susceptibles d'être exposées au virus (coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS-CoV-2), notamment en raison de leurs conditions de travail ou de vie. Ces inégalités en matière de santé contribuent aux inégalités signalées en matière d'hospitalisations et de décès liés à la COVID-19Note de bas de page 10. Cependant, les rapports nationaux sur les inégalités sociales en lien avec le fardeau de la COVID-19 restent limités.

En juillet 2021, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) s’est employée à combler ce manque de données. Un premier rapport intitulé « Inégalités sociales des décès liés à la COVID-19 au Canada, par caractéristiques individuelles et locales, de janvier à juillet/août 2020 » a été publié. Le rapport archivé décrit le degré et la répartition des inégalités en matière de mortalité liée à la COVID-19 jusqu’en juillet/août 2020, en fonction de plusieurs déterminants sociaux clés de la santé. Puisque les taux de mortalité et les inégalités peuvent changer au fil du temps, il était important de reproduire les analyses au moyen des nouvelles données disponibles. Le présent rapport se penche sur les mêmes facteurs, en utilisant les données des 12 à 15 premiers mois de la pandémie. Cette mise à jour constitue une étape essentielle pour prendre des mesures visant à faire progresser une réponse et une préparation à la pandémie axées sur l’équité en santéNote de bas de page 13 et aux évènements de santé publique futurs. Les visualisations des données de ce rapport sont accessibles à l'aide de l'onglet « Outil de données sur les décès attribuables à la COVID-19 ».

Contexte

Le présent rapport est le fruit de l’Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé (IIS), un travail de collaboration entre l’Agence de la santé publique du Canada, le Réseau pancanadien de santé publique, Statistique Canada et l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). Fondée sur un cadre mis au point par l’Organisation mondiale de la SantéNote de bas de page 14, l’IIS a comme objectif de renforcer la mesure et la surveillance des inégalités en santé au Canada. Elle vise également à soutenir la production de rapports connexes grâce à un meilleur accès aux données et à l’élaboration de ressources destinées à approfondir nos connaissances sur les inégalités de la santé. Les données de l’IIS représentent plus de 100 indicateurs d’inégalités liés à l’état de santé, aux comportements en matière de santé et aux déterminants de la santé, et peuvent être consultées à l’aide de l'Outil de données sur les inégalités en santé interactif en ligne.

Méthodologie

Ce rapport présente les résultats au niveau national pour les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge pendant la première année de la pandémie, en fonction de facteurs importants en ce qui concerne l’équité en santé. Les inégalités ont été mesurées en fonction du sexe et du genre, du lieu de résidence, du revenu (en utilisant les quintiles de revenu équivalents après impôt par personne pour chaque quartier ainsi que la situation de faible revenu selon la mesure de faible revenu après impôt), du type de logement, du type de ménage et de la taille du ménage. Une mesure sociospatiale a également été utilisée qui combine la concentration de personnes ayant immigré récemment au Canada, celles qui appartiennent à une minorité visible, qui sont nées à l’extérieur du Canada et qui ne parlent aucune des 2 langues officielles (anglais et français). Cette dernière représente la dimension de la « composition ethnoculturelle » de l’Indice canadien de défavorisation multipleNote de bas de page 15. Cette dernière mesure composée a été utilisée pour déterminer les sous-groupes qui peuvent être particulièrement touchés par le désavantage et la discrimination structurels et systémiques, notamment en raison du racisme systémique et des inégalités économiquesNote de bas de page 16.

Les données du présent rapport proviennent de 2 processus d’intégration des données, qui sont dirigés par le partenaire principal de l’IIS, Statistique Canada. Toutes les données ont été anonymisées. L’une des sources de données intègre le questionnaire abrégé du Recensement canadien de 2016 et des données provisoires sur la mortalité liée à la COVID-19 de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil de Statistique Canada. Ce couplage de données a permis de déterminer les taux de mortalité liés à la COVID-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021 selon les caractéristiques sociales et démographiques des personnes vivant dans des logements privés. L’autre source de données intègre des données des profils des aires de diffusion du Recensement de 2016 et des données préliminaires sur la mortalité liée à la COVID 19 de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil. Ce deuxième couplage de données a permis de déterminer les taux de mortalité liés à la COVID-19 entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, en fonction des caractéristiques sociales et économiques dans les quartiers.

Comme il est indiqué ci-dessus, le présent rapport utilise des données mises à jour comparativement au premier rapport à ce sujet, qui a été publié en juillet 2021. Le présent rapport englobe :

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du premier rapport, veuillez consulter l’onglet « Archives ».

Les 2 sources de données sont provisoires et incomplètes. Notamment, elles excluent les décès survenus au Yukon. Elles sous-estiment aussi probablement le nombre réel de décès liés à la COVID-19, en raison de retards potentiels dans la consignation des décès dans la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil. De plus, l’information recueillie lors du Recensement de 2016 pourrait avoir changé entre 2016 et la date de déclaration du décès en 2020 ou 2021. Toutefois, telles qu’utilisées dans les rapports précédents de l’IISNote de bas de page 11, les données de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil intégrées avec d’autres sources de données socioéconomiques, comme celles du Recensement, représentent une source d’information utile sur les tendances et constantes générales et les inégalités sociales liées à la mortalité.

Principales constatations

Des inégalités importantes dans les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge ont été observées pour les personnes vivant dans les grands centres urbains, dans des appartements, dans des quartiers à faible revenu et dans des quartiers avec une concentration ethnoculturelle plus élevée. Les inégalités fondées sur les mesures de la région de résidence, du type de logement, du revenu en fonction de la région et de la composition ethnoculturelle étaient plus importantes lorsque l’on tenait compte des 12 à 15 premiers mois de la pandémie par rapport aux 6 à 8 premiers mois inclus dans le premier rapport.

Cet écart s’explique en partie par le risque accru lié aux mauvaises conditions de logement, à la pauvreté et au surpeuplement des ménages, qui peuvent limiter les choix de conditions de vie et de travail qui pourraient diminuer le risque d’infection Note de bas de page 17. Ces risques peuvent être plus largement compris dans le contexte des structures sociales et des systèmes de pouvoir, comme le racisme systémique et les inégalités économiques, qui contribuent à la distribution inéquitable des ressources favorisant la santé et des risques pour la santéNote de bas de page 11Note de bas de page 14.

Dans l’ensemble, les hommes présentaient des taux de mortalité liés à la COVID-19 plus élevés que les femmes, malgré des taux de cas de COVID-19 plus élevés chez les femmes que les hommes dans la population au cours de la période d’étude (jusqu’en mars 2021)Note de bas de page 18. Il a été proposé que des taux de mortalité liés à la COVID-19 plus élevés chez les hommes pourraient être dus en partie à des facteurs immunologiques liés au sexeNote de bas de page 19, ainsi qu’à la prévalence plus élevée des facteurs de risque de mortalité COVID-19Note de bas de page 20 chez les hommes au Canada, comme le diabète, le cancer et le tabagisme actuel ou antérieurNote de bas de page 21.

Des recherches antérieures sur les différences entre les sexes en matière de santé indiquent l'importance que jouent les normes sociales, les comportements et les conditions liés au genre pour influencer les comportements et les résultats en matière de santé, au-delà des caractéristiques biologiques et physiologiques. Par exemple, les notions culturelles de la masculinité expliqueraient en partie la raison pour laquelle les hommes sont plus susceptibles de fumer, de déclarer des niveaux plus élevés de consommation d'alcool et de ne pas recourir aux services de santé, comparativement aux femmesNote de bas de page 22.

Les recherches actuelles indiquent également une intersection entre les normes liées au genre et les expériences ainsi que d'autres sources de discrimination ou de désavantage, telles que le statut socio-économique inférieur, le racisme systémique et l'orientation sexuelle. Cette intersection se reflète dans les taux d'exposition plus élevés aux facteurs de risque au travail (par exemple, agents cancérigènes, blessures), aux comportements influençant la santé (par exemple, tabagisme, consommation élevée d'alcool) et à une utilisation plus faible des services de santé chez les hommes dans les milieux socio-économiques inférieurs par rapport à la fois aux femmes en général et aux hommes dans les milieux socioéconomiques plus élevés Note de bas de page 23Note de bas de page 24 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26. Les inégalités plus importantes de décès attribuables à la COVID-19 entre les hommes et les femmes dans les quartiers à faible revenu et où il y a une plus grande concentration de composition ethnoculturelle concordent avec ces constatations précédentesNote de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25 Note de bas de page 26.

Cependant, de la surveillance et de la recherche sont nécessaires dans l’avenir afin de déterminer les mécanismes précis par lesquels les inégalités en matière de mortalité liée à la COVID-19 sont créées. Le présent rapport n’examine pas, par exemple, les taux de mortalité chez les personnes appartenant à plusieurs groupes de population ou identités, et ne cherche pas à effectuer des analyses multidimensionnelles. Il s’agit d’un domaine important pour la recherche future.

Conclusion

Les inégalités en matière de santé sont considérées comme injustes et inéquitables lorsqu’elles peuvent être évitées par des efforts collectifsNote de bas de page 27Note de bas de page 28. Le nombre plus élevé de décès attribuables à la COVID 19 dans certains groupes, et pas dans d’autres, permet de supposer que ces inégalités peuvent être évitées et, qu’elles sont, par conséquent, considérées comme inéquitables. Une approche d’équité en santé cherche à réduire les iniquités et à accroître l’accès aux possibilités et aux conditions qui soutiennent la santé pour tous.

Ce rapport fournit des éléments probants à l’échelle nationale des inégalités dans le fardeau de la mortalité liée à la COVID-19, une première étape clé pour guider une réponse et une préparation à la pandémie axées sur l’équité en santé. Ce rapport s’appuie sur les rapports précédents de l’IIS, à savoir son rapport de 2018 Les principales inégalités en santé au Canada : Un portrait national, qui fournit des principes d’action et des pratiques clés pour faire progresser l’équité en santé au Canada, afin que tous les Canadiens puissent avoir accès à des conditions et des milieux de vie et de travail sains.

Encadré 1. Principales constatations

  • Selon les données provisoires de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil, les décès liés à la COVID-19 survenus au Canada entre janvier et décembre 2020/mars 2021 ne sont pas répartis de manière égale parmi les sous-populations.
  • Les inégalités absolues de mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge étaient les plus importantes (différences de 24 à 46 décès pour 100 000 habitants) pour les :
    • résidents des grands centres urbains (par rapport à ceux qui se trouvent à l’extérieur des centres urbains)
    • résidents des quartiers à plus faible revenu (par rapport aux régions où les revenus étaient les plus élevés)
    • résidents en appartement (par rapport à ceux occupant une maison individuelle non attenante)
    • résidents des quartiers ayant la plus forte concentration de personnes ayant immigré récemment au Canada, qui appartiennent à une minorité visible, qui sont nées à l’extérieur du Canada ou qui ne connaissent ni l’anglais ni le français par rapport aux quartiers ayant la plus faible concentration de cette mesure composée)
  • Ces résultats correspondent à la compréhension de la santé publique du rôle des problèmes systémiques, tels que le racisme, l’inégalité économique et d’autres déterminants sociaux de la santé, dans la répartition inéquitable des risques pour la santé.
  • Les hommes présentaient des taux de mortalité liés à la COVID-19 plus élevés que les femmes. Toutefois, l’ampleur de cet écart selon le sexe et le genre était encore plus grande dans les quartiers à faible revenu et à forte concentration de personnes nées à l’extérieur du Canada, qui ont immigré récemment au pays, qui appartiennent à une minorité visible et qui ne connaissent ni l’anglais ni le français.
  • Par rapport aux femmes, il y avait 31 et 29 décès de plus chez les hommes (pour 100 000 habitants) dans la région à plus faible revenu et la région ayant la plus forte concentration de composition ethnoculturelle respectivement, alors que la différence était d’environ 8 et 9 décès de plus chez les hommes dans la région à revenu le plus élevé et la région ayant la moins forte concentration de composition ethnoculturelle respectivement (pour 100 000 habitants).
  • L’ampleur différente des inégalités fondées sur le sexe ou le genre dans les sous-populations souligne l’importance du risque lié aux expériences sociales selon le sexe, notamment aux conditions de vie et de travail, au-delà des inégalités de risque purement biologiques.
  • Des données et des analyses supplémentaires sont nécessaires pour mieux évaluer les facteurs à l’origine de ces inégalités sociales de la santé.

Introduction

Des premiers rapports provinciauxNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 8 et nationauxNote de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 9 ont mis en évidence l'importance des déterminants sociaux de la santé dans la définition des risques inéquitables d'infection par le SRAS-CoV-2 ainsi que de morbidité et de mortalité en lien avec la COVID-19Note de bas de page 4. La variabilité dans la distribution des taux de mortalité liés à la COVID-19 entre les groupes sociaux peut s'expliquer par plusieurs facteurs. Tel qu'avancé dans le rapport de 2020 de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada intitulé Du risque à la résilience : une approche axée sur l'équité concernant la COVID-19, les taux de mortalité liés à la COVID-19 peuvent être le produit de plusieurs déterminants, notamment :

  1. l'exposition inégale au SRAS-CoV-2 et aux répercussions de la COVID-19 selon les groupes sociaux
  2. les différences systémiques dans la répartition des facteurs de risque sous-jacents de la morbidité liée à la COVID-19, tels que l'âge avancé, les maladies cardiaques, le diabète, le stress, le tabagisme et l'état nutritionnel
  3. les inégalités potentielles dans l'accès, l'utilisation et la qualité des traitementsNote de bas de page 4
Le rapport de 2021 de l’administratrice en chef de la santé publique intitulé Une vision pour transformer le système de santé publique du Canada a également souligné le risque que la distribution inéquitable des vaccins contre la COVID-19 ainsi que les inégalités en ce qui concerne le taux de confiance envers les vaccins et le taux d’adoption de ceux-ci, exacerbent les inégalités en matière de santé liées à la pandémie Note de bas de page 29. La recherche en santé publique a démontré que les inégalités de risque sont souvent le produit de problèmes systémiques tels que le racisme, l'inégalité économique et d'autres déterminants sociaux de la santé Note de bas de page 14Note de bas de page 11.

Le présent rapport vise à contribuer à l’état croissant des connaissances sur les inégalités sociales en matière de résultats liés à la COVID-19, en décrivant la distribution des taux de mortalité liés à la COVID 19 pendant les 12 à 15 premiers mois de la pandémie, ainsi que les différences absolues et relatives de mortalité en lien avec la COVID-19 entre les divers groupes sociaux au Canada. Deux ensembles de données provisoires de Statistique Canada ont été utilisés :

Le rapport examine les limites de ces ensembles de données (encadré 2). En effet, ce rapport présente les taux de mortalité normalisés selon l’âge en fonction des mesures individuelles et locales, mais n’explore pas des analyses multidimensionnelles ni le risque de mortalité à travers des mesures sociales croisées. Ce dernier point correspond à des domaines importants de recherches futures.

L’onglet de l'Outil de données sur les décès attribuables à la COVID-19 accompagnant ce rapport fournit des tableaux détaillés complets de désagrégation des données et de visualisations des données.

Encadré 2. Méthodologie et limites

Sources de données

Les données de ce rapport proviennent de 2 processus d’intégration de données. Toutes les données ont été anonymisées. Les inégalités sociales en matière de mortalité en lien avec la COVID-19 normalisée selon l’âge en fonction des caractéristiques individuelles ont été explorées à l’aide des données provisoires de Statistique Canada sur la mortalité liée à la COVID-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021Note de bas de page 30. Ces données sont tirées de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l'état civil et sont liées aux données au niveau individuel du Recensement canadien de la population de 2016 (questionnaire abrégé). Les données provenant du questionnaire abrégé du Recensement ont été restreintes à celles provenant de résidents de logements privés. Ainsi, les décès enregistrés dans ce couplage sont limités à ceux survenus chez les personnes vivant dans des logements privés, qui représentent 98 % de la population canadienneNote de bas de page 6Note de bas de page 31. Les décès survenus dans des lieux d’habitation collectifs, y compris les établissements de soins de longue durée et d’autres établissements, ont été exclus. Depuis mars 2021, il a été estimé que 50 % des décès liés à la COVID-19 au Canada ont été enregistrés dans des contextes de soins de longue duréeNote de bas de page 32. Un total arrondi de 10 845 décès liés à la COVID-19 (4 820 chez les femmes, 6 025 chez les hommes) a été enregistré dans l’ensemble de données utilisé dans le présent rapport. À titre de référence, dans l’ensemble du Canada, 22 758 décès liés à la COVID-19 avaient été déclarés à l’Agence de la santé publique du Canada en date du 31 mars 2021Note de bas de page 18.

Pour les estimations de l’inégalité au niveau des régions, les données préliminaires de Statistique Canada sur la mortalité liée à la COVID-19 du 1er janvier au 31 décembre 2020Note de bas de page 30, enregistrées dans la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil, ont été liées aux données au niveau des aires de diffusionNote de bas de page 33 du Recensement canadien de la population de 2016 par l’intermédiaire du fichier de conversion des codes postaux plus (FCCP+). Ces données comprenaient tous les décès ayant un code postal résidentiel, indépendamment du lieu de décès, et incluaient donc ceux qui étaient survenus parmi les résidents des établissements de soins de longue durée. Un total arrondi de 16 120 décès liés à la COVID-19 (8 340 chez les femmes, 7 780 chez les hommes) a été enregistré dans l’ensemble de données utilisé dans le présent rapport. À titre de référence, dans l’ensemble du Canada, 15 498 décès liés à la COVID-19 avaient été déclarés à l’Agence de la santé publique du Canada en date du 31 décembre 2020 Note de bas de page 18.

Ces ensembles de données de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil sont distincts des ensembles de données sur les cas de COVID-19 provenant des activités de surveillance. Le nombre de décès provisoire et les estimations présentés dans ce rapport pourraient ne pas correspondre aux nombres et aux estimations des autorités sanitaires provinciales et territoriales et des autres organismes. Toutefois, les données de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civilNote de bas de page 11, telles qu’utilisées dans les rapports précédents de l’Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé (IIS), représentent une source utile d’information sur les tendances générales et les inégalités sociales en matière de mortalité pour l’ensemble du Canada.

Il faut savoir que les données de la Société canadienne des postes utilisées pour créer le FCCP+ contiennent quelques codes postaux correspondant à de grandes régions rurales qui couvrent plusieurs aires de diffusion. Les inégalités observées dans les mesures sociales décrites dans ce rapport peuvent être moins généralisables aux régions rurales, étant donné que la majorité des décès liés à la COVID-19 (plus de 95 %) se sont produits dans des régions urbaines, et que les caractéristiques des aires de diffusion rurale peuvent mener à des erreurs de mesure. De plus, il n'a pas été possible de distinguer, parmi les décès enregistrés dans cette source de données, ceux qui sont survenus chez les résidents des établissements de soins de longue durée et ceux qui sont survenus dans des logements privés.

Mesures

Deux codes CIM-10 ont été utilisés pour désigner les cas pour lesquels la COVID-19 était déclarée comme la cause du décès : le code U071 pour les cas pour lesquels la présence de la COVID-19 a été confirmée par un résultat de test positif, et le code U072 pour les cas pour lesquels la présence de la COVID 19 est décrite comme « possible », « probable » ou « en attente d’un résultat de test (positif) ». Pour les 2 sources de données, les taux de mortalité normalisés selon l’âge pour 100 000 habitants ont été estimés par la méthode directe pour l’ensemble du Canada et par sexe, sur la base de la population canadienne type de 2011, en utilisant des tranches d’âge de 5 ans.

Toutes les données sur la mortalité ont été ventilées par sexe. Le Recensement canadien de la population de 2016 a recueilli de l'information uniquement sur le sexe (présumé à la naissance : masculin ou féminin). Toutefois, comme dans des rapports passé de l'IISNote de bas de page 11, ce présent rapport fait référence aux inégalités fondées sur le sexe ou le genre dans ce rapport en partant du principe que les inégalités de mortalité liée à la COVID-19 entre les hommes et les femmes sont déterminées par des facteurs liés aux 2 concepts que sont le sexe biologique ainsi que le genreNote de bas de page 11. Pour reconnaître cette interaction entre le sexe et le genre, ce rapport fait référence aux taux de mortalité COVID-19 chez les « hommes » et « femmes » dans les sections Résultats, ainsi qu'à l'expression « rapport hommes-femmes » que l’on retrouve dans les rapports épidémiologiques.

Les données présentées sont accompagnées d'un intervalle de confiance (IC) à 95 %. L'intervalle de confiance indique la variabilité associée à un taux. Dans les cas où l'intervalle de confiance indique une forte variabilité, les taux devraient être interprétés et comparés avec prudence.

Les mesures de stratification individuelle ont été réalisées à l'aide des données liées au Recensement de 2016 (questionnaire abrégé) au niveau individuel :

  • Situation de faible revenu après impôt basée sur la mesure de faible revenu (MFR) du ménage [personnes en situation de faible revenu par rapport à celles qui ne sont pas en situation de faible revenu]. Cette mesure ne s'applique pas aux personnes vivant dans les territoires ou dans les communautés des Premières Nations (réserves), car Statistique Canada n'élabore pas de mesures de faible revenu pour ces sous-populationsNote de bas de page 34.
  • Type de logement (appartement dans un immeuble de plus de 5 étages, appartement dans un immeuble de 5 étages ou moins, appartement dans un duplex, maison en rangée, maison jumelée, maison individuelle non attenante).
  • Type de ménage (personne vivant seule, couple avec enfants, couple sans enfants, famille monoparentale, ménage multigénérationnel, ménage sans famille de recensement de 2 personnes ou plus [les ménages multigénérationnels sont exclus] et autre ménage comptant une famille de recensement). Les personnes dont les caractéristiques familiales n'ont pas été traitées ont été exclues.
  • Taille du ménage (1 personne, 2 personnes, 3 personnes, 4 personnes, 5 personnes ou plus).

Les mesures de stratification au niveau local ont été réalisées à l'aide des données liées au profil de Recensement de 2016 au niveau local :

  • Dimension de la composition ethnoculturelle nationale (quintiles) au niveau de la région de l’indice canadien de défavorisation multiple (ICDM). La composition ethnoculturelle tient compte des variables ethnoculturelles du Recensement de la population de 2016. Il s’agit d’un indicateur composé au niveau de l’aire de diffusion qui est constituée de la proportion de la population qui est récemment immigrée (dans les 5 ans précédant le recensement), qui est identifiée comme appartenant à une minorité visible, qui est née à l’extérieur du Canada et qui ne connaît aucune des 2 langues officielles du Canada.
  • Quintiles du revenu du quartier après impôt par équivalent d'une personne seule, au niveau national.
  • Une résidence dans une région métropolitaine de recensement (RMR) par rapport à une résidence hors d'une RMR. Les régions autres que les RMR comprennent toutes les autres catégories de régions.

Les observations au niveau local peuvent ne pas s'appliquer à toutes les personnes de la région mesurée, ce qui peut représenter une source d'erreur de classification des mesures. Néanmoins, les mesures de géographie locale sont utiles et sont utilisées dans les rapports antérieurs de l'IIS pour plusieurs raisons. En effet, les inégalités déterminées par les mesures du statut socioéconomique des quartiers sont valides, cohérentes et fiables et peuvent être suivies dans le temps dans différents contextes géographiquesNote de bas de page 11Note de bas de page 35. Elles peuvent également aider à saisir des concepts tels que la disponibilité des ressources de promotion de la santé au niveau localNote de bas de page 36.

Limites

Les données utilisées sont provisoires et incomplètes. Aucun des 2 ensembles de données ne comprend des données sur la mortalité au Yukon. De plus, les décès sont probablement sous-estimés en raison des retards potentiels de déclaration des décès. Ensuite, l’ensemble de données provisoires de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil ainsi que le questionnaire abrégé du Recensement de 2016 ont été liés de façon probabiliste au dépôt d’enregistrements dérivés (DED) dans l’Environnement de couplage de données sociales (ECDS) de Statistique Canada. Une petite portion des décès attribuables à la COVID-19 n’était pas liée au Recensement de 2016 (questionnaire abrégé) et a été exclue de ces tableaux. Par conséquent, le total cumulé des décès liés à la COVID-19 basé sur l’ensemble de données intégré est inférieur au total réel des décès liés à cette maladie.

Concernant le Recensement de 2016, les répondants ont été invités à faire état de leurs données sociales et démographiques au 10 mai 2016 (jour du recensement). Il est possible que les renseignements indiqués par les personnes dans le Recensement de 2016, tels que leur type de logement ou la taille de leur ménage, aient changé au moment des décès survenus entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021. Cela représente une source possible d’erreur de mesure.

La variabilité dans la distribution des taux de mortalité liés à la COVID-19 entre les groupes sociaux peut s'expliquer par plusieurs facteurs. Tel que suggéré dans le rapport de 2020 de l'administratrice en chef de la santé publique du Canada intitulé Du risque à la résilience : une approche axée sur l'équité concernant la COVID-19, les taux de la mortalité attribuables à la COVID-19 sont le produit de 3 grands déterminants. Ces déterminants comprennent :

  1. l'exposition inégale au SRAS-CoV-2 et les répercussions de la COVID-19 selon les régions et les groupes sociaux
  2. les différences dans la répartition des facteurs de risque sous-jacents de la morbidité liée à la COVID-19, tels que l'âge avancé (la majorité des décès attribuables à la COVID-19 au Canada sont survenus chez les personnes de 70 ans et plusNote de bas de page 18), les maladies cardiaques, le diabète, le stress, le tabagisme et l'état nutritionnel
  3. les inégalités potentielles dans l'accès, l'utilisation et la qualité des traitementsNote de bas de page 4
Le rapport de 2021 de l’administratrice en chef de la santé publique intitulé Une vision pour transformer le système de santé publique du Canada a également souligné le risque que la distribution inéquitable des vaccins contre la COVID-19 ainsi que les inégalités en ce qui concerne le taux de confiance envers les vaccins et le taux d’adoption de ceux-ci, exacerbent les inégalités en matière de santé liées à la pandémieNote de bas de page 29. Les inégalités décrites dans ce rapport indiquent les sous-populations confrontées à une vulnérabilité systémique en ce qui concerne la mortalité attribuable à la COVID-19. Toutefois, en raison de la portée limitée des analyses, des recherches sont nécessaires dans l’avenir pour déterminer les mécanismes précis menant à la création de ces inégalités. Contrairement aux données de surveillance sur les cas de COVID-19, les données de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil ne fournissent pas d'information sur le nombre et la répartition des cas, ni sur certaines caractéristiques telles que la prévalence des maladies chroniques. Ce manque d’information sur les caractéristiques des sous-groupes ne permet pas d'évaluer si les taux de mortalité plus élevés dans certains sous-groupes peuvent être principalement expliqués par des taux plus élevés d'infections ou par des facteurs de risque de morbidité sous-jacents. Pour combler ces lacunes, il sera nécessaire d’utiliser des données de surveillance pour examiner le taux de décès normalisé selon l'âge par rapport à un dénominateur de cas en tenant compte de la prévalence des facteurs de risque de morbidité dans chaque sous-groupe.

De plus, bien que les taux de mortalité aient été étudiés à l’intersection du sexe et du genre et des mesures individuelles et locales, ces résultats n’incluaient pas une exploration des taux dans une strate commune de caractéristiques individuelles et régionales. Une évaluation future des inégalités sociales en matière de mortalité attribuable à la COVID-19 est nécessaire pour combler ces lacunes.

Résultats

Mortalité liée à la COVID-19 selon la composition ethnoculturelle au niveau régional

La mesure de la « composition ethnoculturelle » au niveau régional de Statistique Canada illustre la concentration relative, au niveau local, de personnes ayant immigré récemment au Canada, qui appartiennent à une minorité visible, qui sont nées à l'extérieur du Canada ou qui n'ont aucune connaissance de l'une ou l'autre des langues officielles du Canada (anglais et français). Les quintiles de concentration de composition ethnoculturelle (de 1 - concentration la plus faible, à 5 - concentration la plus élevée) ont été utilisés. Cette mesure a été utilisée dans la recherche sur la santé de la population et la surveillance pour répertorier les sous-populations qui peuvent être particulièrement touchées par le désavantage et la discrimination structurels et systémiques, notamment en raison du racisme systémique et des inégalités économiquesNote de bas de page 15.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge étaient plus élevés dans les quartiers où la concentration de la composition ethnoculturelle était plus élevée (figure 1). Dans l’ensemble du Canada, l’écart des taux de mortalité liés à la COVID-19 entre les régions ayant les concentrations les plus faibles (quintile 1) et les plus élevées (quintile 5) était de 35 décès pour 100 000 habitants (IC à 95 % de la différence de taux [DT] : 33, 37) (2,2 fois plus élevé dans les quintiles de concentrations les plus élevées par rapport aux concentrations les plus faibles; 64 décès par rapport à 29 décès pour 100 000 habitants).

Figure 1. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants selon le quintile de composition ethnoculturelle et selon le sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier au 31 décembre 2020)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%) par quintile de composition ethnoculturelle
Groupe Quintile 1 (concentration la plus faible) Quintile 2 Quintile 3 Quintile 4 Quintile 5 (concentration la plus élevée)
Tous 29 (28, 31) 25 (24, 26) 31 (30, 32) 50 (49, 52) 64 (62, 66)
Hommes 35 (33, 37) 30 (28, 32) 38 (35, 40) 64 (61, 67) 81 (78, 85)
Femmes 26 (24, 27) 22 (20, 23) 26 (24, 27) 41 (39, 43) 52 (50, 54)

Inégalités fondées sur le sexe ou le genre dans la composition ethnoculturelle

Dans l’ensemble du Canada, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, le taux de mortalité lié à la COVID 19 normalisé selon l’âge était plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Le rapport relatif entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les décès liés à la COVID-19 était similaire dans l’ensemble des niveaux de composition ethnoculturelle (ratio de 1,4 à 1,6 décès chez les hommes par rapport à 1 décès chez les femmes). Cependant, la différence absolue des taux de mortalité entre les hommes et les femmes était environ 3 fois plus importante dans les quartiers où la concentration de la composition ethnoculturelle était la plus élevée (quintile 5) [81 décès chez les hommes par rapport à 52 décès chez les femmes pour 100 000 habitants; différence de 29 décès pour 100 000 habitants], par rapport aux quartiers où la concentration était la plus faible (quintile 1) [35 décès chez les hommes par rapport à 26 décès chez les femmes pour 100 000 habitants; différence de 9 décès pour 100 000 habitants].

Mortalité liée à la COVID-19 selon le revenu du quartier

Statistique Canada produit une mesure nationale de quintile du revenu des quartiers après impôt en fonction de l’équivalent d’une personne seule. Ces quintiles sont construits sur la base de la distribution des niveaux de revenu des aires de diffusion pour l’ensemble du pays.

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, un écart important des taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge a été observé entre les quartiers aux revenus les plus faibles (quintile 1) et les autres régions (quintiles 2 à 5) [figure 2]. Dans l’ensemble du Canada, la différence dans les taux de mortalité liés à la COVID-19 entre les quartiers ayant le revenu le plus faible (quintile 1) et celles ayant le revenu le plus élevé (quintile 5) était de 28 décès pour 100 000 habitants (IC à 95 % de la DT : 26, 30) (soit un taux 1,9 fois plus élevé dans les régions du quintile 1 que dans celles du quintile 5) [figure 2].

Figure 2. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants selon le revenu du quartier et selon le sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier au 31 décembre 2020)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%) par quintiles national de revenu par équivalent d'une personne seule, après impôt
Groupe Quintile 1 (revenu plus faible) Quintile 2 Quintile 3 Quintile 4 Quintile 5 (revenu plus élevé)
Tous 59 (58, 61) 37 (36, 38) 35 (34, 37) 34 (32, 35) 32 (30, 33)
Hommes 79 (76, 82) 47 (45, 50) 42 (40, 44) 41 (38, 43) 36 (34, 39)
Femmes 48 (46, 49) 30 (29, 32) 30 (28, 32) 28 (26, 30) 28 (26, 30)

Inégalités fondées sur le sexe ou le genre dans les quartiers selon le revenu

Tant sur une échelle relative qu’absolue, l’écart entre les sexes pour la mortalité liée à la COVID 19 était plus élevé dans les quartiers à plus faible revenu. Dans les quartiers au revenu le plus faible, le rapport entre les décès chez les hommes et chez les femmes était de 1,7, et la différence absolue entre les taux de mortalité chez les hommes et chez les femmes était de 31 décès pour 100 000 habitants. En revanche, ce ratio et la différence absolue étaient de 1,3 et 8 décès/100 000 habitants, respectivement dans les quartiers aux revenus les plus élevés (quintile 5). Cette constatation est conforme aux recherches antérieures sur les inégalités entre les sexes en matière de morbidité et de mortalité liées au statut socioéconomique, lesquelles ont révélé de plus grandes inégalités entre les sexes dans les groupes socioéconomiques moins favorisésNote de bas de page 23Note de bas de page 37Note de bas de page 38. Les chercheurs ont suggéré qu'au-delà des facteurs de risques biologiques, les tendances de mortalité chez les hommes vivant dans des contextes socioéconomiques plus défavorisés seraient liées aux conditions matérielles, sociales et environnementales relatives au genre, y compris les expositions au travail et les comportements associés qui nuisent à la santé (tabagisme, consommation élevée d'alcool), ainsi qu'une utilisation plus limitée des services de santé tout au long du parcours de vieNote de bas de page 23 Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26.

Mortalité liée à la COVID-19 à l'intérieur et à l'extérieur des régions métropolitaines de recensement (RMR)

Les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l'âge ont été estimés pour les personnes vivant dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) et celles vivant en dehors des RMR. Les RMR sont de grands centres urbains comptant une population minimale de 100 000 habitantsNote de bas de page 39. Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge étaient systématiquement plus élevés dans les RMR que dans l’ensemble des régions à l’extérieur des RMR (3 fois plus élevés; 46 décès de plus par 100 000 habitants [CI à 95 % de la DT : 44, 48]), et ce, pour les hommes et les femmes séparément (figure 3).

Figure 3. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants, selon la région métropolitaine de recensement (RMR) de résidence et selon le sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier au 31 décembre 2020)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%) selon la région métropolitaine de recensement (RMR) de résidence
Groupe RMR Hors RMR
Tous 69 (68, 70) 23 (22, 24)
Hommes 79 (78, 81) 27 (25, 28)
Femmes 61 (60, 62) 21 (19, 22)

Inégalités fondées sur le sexe ou le genre dans les régions de résidence

La différence dans les taux de mortalité liés à la COVID-19 entre les hommes et les femmes était de 18 décès pour 100 000 habitants dans les RMR (79 décès chez les hommes par opposition à 61 décès chez les femmes pour 100 000 habitants), soit environ 3 fois plus que la différence de 6 décès pour 100 000 habitants observée dans les zones hors RMR (27 décès chez les hommes par rapport à 21 décès chez les femmes pour 100 000 habitants). Toutefois, sur une échelle relative, le ratio de mortalité chez les hommes et chez les femmes était le même pour les zones hors RMR et RMR (1,3).

Mortalité liée à la COVID-19 selon la situation de faible revenu après impôt au niveau individuel

La « mesure de faible revenu (MFR) » de Statistique Canada permet de répertorier les ménages dont le revenu ajusté après impôt est inférieur à la moitié du revenu médian ajusté au CanadaNote de bas de page 34Note de bas de page 40. Elle englobe 2 groupes : les personnes à faible revenu et les personnes n’ayant pas un faible revenu. Entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021, à l’instar des résultats obtenus au niveau local, les populations à faible revenu vivant en logement privé ont connu un taux de mortalité lié à la COVID-19 normalisé selon l’âge plus élevé en général et pour les hommes et les femmes, séparément (figure 4). L’écart des taux de mortalité liés à la COVID-19 entre les personnes à faible revenu et les personnes n’ayant pas un faible revenu était de 10 décès pour 100 000 habitants au Canada (CI à 95 % de la DT : 8, 12) (soit un taux 1,3 fois plus élevé pour les personnes à faible revenu que pour les personnes n’ayant pas un faible revenu : 44 décès par rapport à 34 pour 100 000 habitants) [figure 4].

Inégalités dans les situations de faible revenu en fonction du sexe ou du genre

Pour les décès survenus entre le 1er janvier 2020 et le 31 juillet 2021 dans des logements privés, les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, dans les 2 groupes (les personnes à faible revenu et les personnes n’ayant pas un faible revenu). Les inégalités dans les taux de mortalité entre les groupes de population à faible revenu et ceux n’ayant pas un faible revenu étaient plus importantes chez les hommes que chez les femmes. Par exemple, l’écart était de 20 décès pour 100 000 habitants chez les hommes, et de 9 décès pour 100 000 habitants chez les femmes au Canada.

Figure 4. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants selon le statut de faible revenu individuel (après impôt) et selon le sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier au 31 mars 2021)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%)
Groupe Personnes n'ayant pas un faible revenu Personnes à faible revenu
Tous 34 (34, 35) 44 (42, 46)
Hommes 45 (43, 46) 65 (61, 69)
Femmes 26 (25, 27) 35 (33, 37)

Mortalité liée à la COVID-19 en fonction du type de logement privé

Dans le questionnaire abrégé du Recensement, 6 types de logements privés sont répertoriés : maison individuelle non attenante, maison jumelée, maison en rangée, appartement dans un duplex, appartement dans un immeuble de 5 étages ou plus, et appartement dans un immeuble de moins de 5 étages. Aux fins de la présente analyse, les décès survenus dans des lieux d'habitation collectifs, y compris les centres de soins de longue durée, ont été exclus. Le type de logement privé illustre de nombreuses différences sociales et économiques. Par exemple, les résidents de maisons individuelles ont tendance à avoir un revenu médian déclaré après impôt plus élevé que les résidents d'appartements dans des immeubles à plusieurs étagesNote de bas de page 41. De plus, les résidents de maisons individuelles ont également tendance à se déclarer plus satisfaits de la taille et du nombre de pièces de leur logement que les personnes résidants en appartement, ce qui peut indiquer un risque potentiel plus élevé de conditions de logement insatisfaisantes chez les résidents d'appartements dans le contexte de la pandémie de COVID-19Note de bas de page 42. Les taux de mortalité plus élevés dans les appartements pourraient être associés au fait que ce type de logement est plus concentré dans les grandes régions urbaines où le fardeau de la mortalité liée à la COVID-19 est élevé (comme l’indiquent les résultats susmentionnés selon la RMR de résidence). Toutefois, ces inégalités persistaient lorsqu’on se limite aux RMR du Québec et de l’OntarioNote de bas de page 6.

Figure 5. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants selon le type de logement et selon le sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier 2020 au 31 mars 2021)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%) selon le type de logement
Groupe Maison individuelle non attenante Maison jumelée Maison en rangée Appartement dans un duplex Appartement dans un immeuble ≥ 5 étages Appartement dans un immeuble < 5 étages
Tous 26 (25, 27) 40 (36, 43) 32 (30, 35) 52 (49, 56) 50 (48, 53) 54 (52, 56)
Hommes 33 (32, 35) 53 (47, 60) 47 (42, 53) 73 (66, 80) 70 (65, 74) 80 (75, 84)
Femmes 20 (19, 21) 30 (26, 34) 22 (19, 26) 39 (35, 43) 40 (37, 42) 40 (37, 42)

Entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021, les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge dans la population vivant en logement privé étaient les plus élevés chez les personnes habitant en appartement (dans des immeubles de moins de 5 étages ou de plus de 5 étages, appartements ou duplex) [figure 5]. Sur le plan statistique, les taux n’étaient pas significativement différents selon les types de bâtiments dans lesquels se trouvaient ces appartements, comme l’indique le chevauchement des intervalles de confiance à 95 % (figure 5).

Par rapport aux résidents en appartement, les taux étaient plus faibles pour ceux qui résidaient dans des maisons jumelées ou en rangée. Le taux de mortalité lié à la COVID-19 le plus faible a été observé chez les personnes vivant dans des maisons individuelles non attenantes (26 décès pour 100 000 habitants). Dans l’ensemble, les taux de mortalité étaient de 1,9 à 2,0 fois plus élevés au sein des populations vivant en appartement comparativement à celles vivant dans des maisons individuelles. De 24 (IC à 95 % : 22, 26) à 28 (IC à 95 % : 26, 30) décès de plus pour 100 000 habitants ont été enregistrés dans les groupes de population vivant en appartement par rapport aux groupes de population vivant dans des maisons individuelles (de 50 à 54 décès comparativement à 26 décès pour 100 000 habitants, respectivement).

L’ampleur de l’inégalité liée à la mortalité entre les résidents des maisons en rangée et des maisons jumelées et ceux des maisons individuelles était plus faible. Les taux étaient de 1,2 à 1,5 fois plus élevés pour les résidents des maisons en rangée et des maisons jumelées. Environ de 6 (IC à 95 % : 3, 9) à 14 (IC à 95 % : 10, 18) décès de plus pour 100 000 habitants sont survenus parmi les groupes de population vivant dans des maisons en rangée ou jumelées par rapport aux groupes de population vivant dans des maisons individuelles (de 32 à 40 décès par rapport à 26 décès pour 100 000 habitants, respectivement).

Inégalités fondées sur le sexe ou le genre dans les types de logements privés

L’ampleur des inégalités absolues fondées sur le sexe ou le genre variait selon le type de logement. La différence absolue des taux entre les hommes et les femmes allait de 30 à 40 décès pour 100 000 habitants chez les résidents en appartement, comparativement à 13 à 25 décès pour 100 000 habitants chez les résidents dans des maisons individuelles, jumelées ou en rangées. Toutefois, sur une échelle relative, le rapport hommes-femmes en ce qui concerne les décès était similaire dans tous les groupes (1,7 à 2,1).

Mortalité liée à la COVID-19 par type de ménage

Le questionnaire abrégé du Recensement détermine plusieurs types de ménages. Il s'agit des personnes vivant seules, des ménages comptant une famille de recensement (c’est-à-dire, couples sans enfants, couples avec enfants, familles monoparentales, ménages multigénérationnels), des « autres » ménages comptant une famille de recensement et des ménages sans famille de recensement de 2 personnes ou plus. Les « autres » ménages comptant une famille de recensement comprennent tous les ménages où il y a une famille de recensement avec des personnes supplémentaires, ou plus d'une famille de recensement. Les « ménages sans famille de recensement » composés de 2 personnes ou plus comprennent les personnes qui ne constituent pas une famille de recensement, sur la base de l'état matrimonial ou parentalNote de bas de page 43. Le ménage moyen au Canada est composé de 2,5 personnesNote de bas de page 44. La taille des ménages varie selon le type de ménage, les ménages sans famille de recensement de 2 personnes ou plus comptant en moyenne 3 personnes, et les ménages multigénérationnels comptant 5 personnesNote de bas de page 45. Certaines sous-populations, comme les immigrants au Canada, sont plus susceptibles de vivre dans des ménages multigénérationnels que les non-immigrants (11 % des immigrants contre 5 % des non-immigrants)Note de bas de page 46.

Entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021, le portrait de la mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge en fonction du type de ménage des personnes ayant un logement privé était hétérogène (figure 6). Les taux globaux de mortalité étaient les plus élevés parmi les ménages sans famille de recensement de 2 personnes ou plus (54 décès pour 100 000 habitants); 24 décès de plus par 100 000 habitants (IC à 95 % : 18, 30) comparativement aux ménages comptant des familles monoparentales). Les familles de recensement comptant 2 personnes ou plus sont les ménages qui n’étaient pas composés d’un couple marié ou en union libre avec ou sans enfants, ni d’un parent seul avec un ou plusieurs enfants. Des taux élevés étaient également observés chez les personnes vivant dans un ménage de couples avec enfants (46 décès pour 100 000 habitants; 17 décès de plus par 100 000 habitants [IC à 95 % : 12, 22] comparativement aux ménages de familles monoparentales) [figure 6].

Figure 6. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants selon le type de ménage et selon sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier 2020 au 31 mars 2021)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%) selon le type de ménage
Groupe Couple sans enfants Couple avec enfants Famille monoparentale Ménage multigénérationnel Autre ménage comptant une famille de recensement Ménage sans famille de recensement de 2 personnes ou plus Personne vivant seule
Tous 41 (40, 43) 46 (42, 50) 29 (27, 32) 43 (40, 46) 38 (35, 42) 54 (48, 59) 33 (32, 34)
Hommes 45 (43, 47) 54 (49, 59) 39 (33, 45) 57 (52, 62) 51 (45, 58) 69 (59, 79) 51 (48, 53)
Femmes 35 (33, 38) 31 (25, 37) 27 (24, 29) 35 (31, 38) 30 (26, 34) 44 (38, 51) 26 (25, 27)

Inégalités fondées sur le sexe ou le genre selon le type de ménage

L’ampleur des inégalités fondées sur le sexe ou le genre variait selon le type de ménage. La différence absolue des taux entre les hommes et les femmes variait de 21 à 25 décès pour 100 000 habitants dans les ménages de personnes vivant seules (rapport hommes-femmes de 1,9), les ménages de couples avec enfants (rapport hommes-femmes de 1,7), les ménages d’autres familles de recensement (rapport hommes-femmes de 1,7), les ménages sans famille de recensement de 2 personnes ou plus (rapport hommes-femmes de 1,6) et les ménages multigénérationnels (rapport hommes-femmes de 1,6). Dans les familles monoparentales et les ménages de couples sans enfants, la différence de taux entre les hommes et les femmes était de 13 et de 10 décès pour 100 000 habitants, respectivement (rapports hommes-femmes de 1,5 et de 1,3 respectivement). Les données probantes sur la distribution des facteurs de risque de mortalité COVID-19 entre les hommes et les femmes selon le type de ménages sont très limitées, et par conséquent l'étiologie de ces tendances est difficile à expliquer. Il est possible, par exemple, que l'écart plus important entre les hommes et les femmes au sein des ménages de couples avec enfants reflète le risque plus faible de transmission du SRAS-CoV-2 chez les femmes qui ont pris un congé pour s'occuper des enfants à la maisonNote de bas de page 47. Toutefois, des recherches plus poussées sur ce sujet sont nécessaires.

Mortalité liée à la COVID-19 en fonction de la taille du ménage

Dans le Recensement de 2016 (questionnaire abrégé), 5 tailles de ménage ont été enregistrées : personnes vivant seules, ménages de 2, 3, 4 ou 5 personnes ou plus. Entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021, les taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisée selon l’âge étaient plus élevés pour les ménages comptant 4 personnes ou plus ou 5 personnes ou plus (42 et 49 décès/100 000 habitants pour les ménages comptant 4 et 5 personnes ou plus, respectivement, comparativement à 33 décès/100 000 habitants pour les ménages composés d’une seule personne) [figure 7]. Par conséquent, il y a eu 16 décès de plus (IC à 95 % : 12, 20) par 100 000 habitants chez les personnes vivant dans des ménages de 5 personnes ou plus comparativement aux ménages composés d’une seule personne.

L’ampleur des inégalités de mortalité entre les hommes et les femmes variait en fonction de la taille du ménage, mais ces différences n’augmentaient pas avec la taille du ménage. La différence de taux entre les hommes et les femmes était plus élevée pour les ménages composés d’une seule personne et de 5 personnes ou plus (25 décès/100 000 habitants chacun).

Figure 7. Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l’âge pour 100 000 habitants selon la taille du ménage et selon le sexe ou le genre, au Canada (du 1er janvier 2020 au 31 mars 2021)

Description longue : Mortalité liée à la COVID-19 normalisée selon l'âge pour 100 000 habitants (IC 95%)
Groupe 1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes ou plus
Tous 33 (32, 34) 38 (36, 39) 36 (34, 38) 42 (38, 46) 49 (46, 52)
Hommes 51 (48, 53) 44 (43, 46) 50 (46, 54) 54 (47, 61) 63 (57, 68)
Femmes 26 (25, 27) 29 (28, 31) 26 (24, 29) 33 (28, 37) 38 (34, 42)

Conclusion

Ces données provisoires suggèrent que les décès liés à la COVID-19 survenus entre janvier 2020 et mars 2021 n’ont pas été répartis de manière égale dans les sous-populations du Canada. Les plus grandes inégalités en matière de mortalité liée à la COVID-19 ont été observées entre 4 groupes :

Les taux de mortalité normalisés selon l’âge étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, et ces inégalités de sexe et de genre étaient également plus élevées dans ces 4 groupes comparativement à leurs populations de référence respectives.

Les inégalités décrites dans ce rapport présentent les sous-populations confrontées à une vulnérabilité systémique en ce qui concerne la mortalité attribuable à la COVID-19. Ces résultats sont conformes à ceux de rapports provinciaux, nationaux et internationaux antérieurs Note de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 48Note de bas de page 49Note de bas de page 50Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 17. Ils correspondent également à la compréhension de la santé publique de l’influence des déterminants structurels, tels que le racisme systémique, l’inégalité économique et d’autres déterminants sociaux de la santé, sur la distribution inéquitable des infectionsNote de bas de page 51Note de bas de page 52Note de bas de page 53Note de bas de page 54 et du risque de morbiditéNote de bas de page 14Note de bas de page 11Note de bas de page 55Note de bas de page 56. Les mesures de santé publique telles que la fermeture des lieux de travail non essentiels ont eu des effets différentiels sur les taux de transmission du SRAS CoV-2 selon les profils socioéconomiques des communautés, étant donné les différences dans la proportion locale des travailleurs qui pouvaient travailler à domicileNote de bas de page 57.

En outre, les efforts de vaccination ont commencé au Canada en décembre 2020 et pourraient avoir contribué à la réduction des taux de mortalité pendant une partie de la période visée par le présent rapport, puisque les personnes les plus à risque ont été vaccinées en premier, particulièrement les adultes canadiens plus âgésNote de bas de page 29. Le 2 janvier 2021, moins de 1 % des Canadiens âgés de 70 ans ou plus avaient reçu au moins une dose du vaccin. Toutefois, le 3 avril 2021, 79 % des adultes âgés de 80 ans et plus et 51 % des adultes âgés de 70 à 79 ans avaient reçu au moins une dose du vaccinNote de bas de page 58. En moyenne, le taux d’efficacité documenté des vaccins à prévenir une maladie grave et le décès après 3 à 4 semaines suivant l’administration de la première dose du vaccin de Pfizer, de Moderna ou d’AstraZeneca s’élevait de 70 à 90 %Note de bas de page 59. La couverture vaccinale est particulièrement importante lors de l’examen des inégalités relatives au taux de mortalité liés à la COVID-19 puisqu’un taux d’efficacité moindre des vaccins contre la COVID-19 a été observé chez les populations atteintes de certaines comorbidités chroniquesNote de bas de page 60, qui, à leur tour, sont plus prévalentes chez les populations ayant un statut socioéconomique inférieurNote de bas de page 61Note de bas de page 11.

Des preuves d’inégalités en ce qui concerne la distribution et l’adoption des vaccins contre la COVID-19 ont été observées pendant cette période. Une analyse réalisée en Ontario indique que, chez les personnes vivant dans les régions dont les quartiers sont des niveaux plus élevés de diversité (selon la proportion de résidents racisés et d’immigrants récents) et des niveaux plus élevés de précarité économique (selon les indicateurs du revenu, de l’éducation, de la qualité du logement et de la structure familiale), les taux de couverture après l’administration d’au moins une dose du vaccin étaient moins élevés à la fin du mois de mars 2021Note de bas de page 62. L’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) a démontré que les personnes ayant des études secondaires ou inférieures avaient une prévalence de vaccination autodéclarée significativement plus faible que les diplômés universitairesNote de bas de page 63. Une analyse approfondie des données de l’ESCC a montré que la couverture vaccinale variait selon l’identité raciale. Les Canadiens noirs et arabes ont signalé une couverture significativement plus faible, et les Canadiens sud-asiatiques ont rapporté une couverture significativement plus élevée que celle des Canadiens non racisésNote de bas de page 64

Concernant l’intention de se faire vacciner, un sondage sur la couverture vaccinale a conclu que l’intention de se faire vacciner augmentait avec le revenu du ménage et le niveau d’éducation individuel, mais était également plus élevé chez les répondants racisés et demeurait inchangé selon le statut d’immigrationNote de bas de page 65. Des tendances similaires ont été constatées parmi les données de l’ESCC concernant le niveau d’éducation et les répondants racisésNote de bas de page 63. Comme au Canada, des inégalités relatives à la couverture vaccinale ont été observées pendant les premiers mois des efforts de vaccination aux États-Unis et au Royaume-Uni, où des niveaux inférieurs de couverture vaccinale étaient observés chez les personnes vivant en situation de pauvretéNote de bas de page 66 ainsi que dans les quartiers plus vulnérables sur le plan social (un index comprenant des facteurs comme le revenu, l’identité raciale et les caractéristiques du logement)Note de bas de page 67. Des inégalités en matière de couverture ont également été observées chez les populations racisées dans les 2 paysNote de bas de page 68Note de bas de page 66, avec des expériences différentes selon le groupe de population et l’âge dans l’étude du Royaume-UniNote de bas de page 66. Ceux-ci ont été attribués en partie au plus faible taux de confiance envers les vaccins et les institutions publiquesNote de bas de page 69 et aux expériences en matière de racisme systémiqueNote de bas de page 68. Ces facteurs pourraient avoir contribué aux inégalités persistantes et croissantes observées quant au taux de mortalité liés à la COVID-19 au Canada. Toutefois, ces études se penchant sur ces liens demeurent limitées et le déploiement des vaccins était relativement récent pendant la période visée par le présent rapport.

Une recherche plus approfondie est requise pour mieux comprendre la contribution des inégalités en matière de couverture vaccinale contre la COVID-19 aux inégalités en matière de mortalité liée à la COVID-19 au Canada.

De manière générale, les taux de mortalité étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, malgré des taux d’incidence de cas similaires chez les femmes et chez les hommes, pendant la période d’étudeNote de bas de page 18. Les données de surveillance indiquent qu’en date du 31 mars 2021, il y a eu environ 84 116 cas de COVID-19 chez les femmes et 79 034 cas chez les hommes (rapport hommes-femmes de 1,06)Note de bas de page 18. De plus, en date du 31 mars 2021, 88 % des décès liés à la COVID-19 au Canada ont eu lieu parmi la population âgée de 70 ans et plus. Dans ce groupe d’âge, les cas étaient aussi plus nombreux chez les femmes (approximativement 64 315 cas) que chez les hommes (44 267 cas) (rapport hommes-femmes 0,69)Note de bas de page 18. Parmi les adultes en âge de travailler, la différence dans le nombre total de cas entre les hommes et les femmes a été attribuée, au moins en partie, à la surreprésentation des femmes dans certains milieux professionnels qui peuvent être plus à risque d'exposition au virus, comme les milieux d'enseignement et de santé et de soins, ainsi qu’aux taux élevés de dépistage dans ces contextesNote de bas de page 47Note de bas de page 70.

Il a été proposé que les taux de mortalité liés à la COVID-19 plus élevés chez les hommes, malgré le nombre plus faible de cas chez ces derniers, pourraient en partie s’expliquer par des facteurs immunologiques liés au sexeNote de bas de page 19, ainsi qu’à la prévalence plus élevée des facteurs de risque de mortalité liée à la COVID-19 chez les hommes au Canada comparativement aux femmes. Les facteurs de risque de mortalité liée à la COVID-19 comprennent une consommation antérieure ou actuelle de produits du tabac et des conditions de santé chroniquesNote de bas de page 20. Des rapports précédents de l’IIS indiquent que chez les adultes plus âgés au Canada, les hommes ont des taux supérieurs de diabète, de cancer et de maladie pulmonaire obstructive chronique et des taux de prévalence du tabagisme plus élevés que les femmesNote de bas de page 21.

De plus, des recherches antérieures sur les différences entre les sexes en matière de santé et de mortalité indiquent l'importance que jouent les normes sociales, les comportements et les conditions liés au genre, au-delà des caractéristiques biologiques et physiologiques, et en relation avec d'autres déterminants sociaux clés tels que le statut socio-économique, dans la détermination des comportements liés à la santé et des résultats sur la santé. Par exemple, les notions culturelles de la masculinité expliqueraient en partie la raison pour laquelle les hommes et les garçons sont plus susceptibles de fumer, de déclarer des niveaux plus élevés de consommation d'alcool et de ne pas recourir aux services de santé, comparativement aux femmes et aux fillesNote de bas de page 22.

Les intersections entre les normes liées au genre et d'autres sources de discrimination ou de désavantage, telles que le statut socio-économique inférieur, le racisme systémique et l'orientation sexuelle se reflètent dans les taux d'exposition plus élevés aux facteurs de risque au travail (par exemple, agents cancérigènes, blessures), aux comportements influençant la santé (par exemple, tabagisme, consommation élevée d'alcool) et à une utilisation plus faible des services de santé chez les hommes dans les milieux socio-économiques inférieurs par rapport aux femmes en général et aux hommes dans les milieux socioéconomiques plus élevésNote de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26. Les inégalités de mortalité liée à la COVID-19 plus importantes entre les hommes et les femmes dans les quartiers à faible revenu et où il y a une plus grande concentration de personnes ayant immigrées récemment ou qui sont nées à l’extérieur du Canada, qui appartiennent à des minorités visibles et ne parlaient ni l’anglais ni le français (par rapport aux quartiers à revenu plus élevé et à plus faible concentration de composition ethnoculturelle) concordent avec ces constatations antérieures relatives aux inégalités dans l’ensemble de la mortalité en milieux socioéconomiques inférieursNote de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26.

Toutefois, en raison de la portée limitée des analyses, des recherches sont nécessaires dans l’avenir pour identifier les mécanismes qui créent ces inégalités. Les inégalités observées peuvent être dues à une exposition inégale à l’infection par le SRAS-CoV-2, à des différences dans la répartition des maladies chroniques et à d’autres facteurs de risque sous-jacents de morbidité liée à la COVID-19 Note de bas de page 71 Note de bas de page 72, ou à des inégalités potentielles en matière d’accès, d’utilisation et de qualité des traitementsNote de bas de page 4. La poursuite de la surveillance et de la recherche est nécessaire dans l’avenir afin de combler le manque de connaissances à ce sujet. De plus, ce rapport n’a pas examiné, par exemple, les taux de mortalité chez les personnes appartenant à plusieurs groupes de population ou plusieurs identités.

Ces types d’analyse peuvent contribuer à l’identification des sources de biais de confusion ainsi que de médiation ou de modification de l’effet. Par exemple, une analyse fondée sur la même intégration de données utilisée dans le présent rapport a permis de déterminer que les taux de mortalité liés à la COVID-19 variaient de façon significative selon le statut de faible revenu des personnes vivant dans un immeuble à appartements ou un édifice comptant plusieurs étages, mais pas pour celles vivant dans d’autres types d’habitationsNote de bas de page 73. Plus particulièrement, les personnes vivant dans un immeuble à appartements de 5 étages ou plus et qui n’avaient pas un faible revenu avaient des taux significativement plus faibles de mortalité liée à la COVID-19 (45/100 000) que les personnes qui avaient un faible revenu (65/100 000). Ces résultats d’hétérogénéité entre les groupes de revenu suggèrent que le niveau de revenu est probablement une source de biais de confusion entre les types de logements et le taux de mortalité liés à la COVID-19. Il est possible qu’un ajustement selon le revenu permette de réduire ou d’éliminer les inégalités observées par type de logement.

De même, une étude se penchant sur les inégalités relatives au risque de mortalité liée à la COVID-19 selon la densité en populations immigrantes et racisées dans les quartiers indique que les inégalités chez ces populations persistent même après l’ajustement des caractéristiques du logement, comme le surpeuplementNote de bas de page 74. Cela peut indiquer que le surpeuplement joue un rôle de médiation entre ces dernières caractéristiques de quartier et le risque de mortalité liée à la COVID-19.

De plus, il n’a pas été possible d’examiner le fardeau de la COVID-19 parmi une gamme complète de déterminants sociaux de la santé dans le présent rapport, en raison de l’absence de mesures individuelles dans la source de données du Recensement canadien abrégé de 2016. Il manquait des mesures au niveau individuel du genre et de l’orientation sexuelle, comme mesures indirectes de diverses formes de sexisme; de mesures de populations autochtones pour cerner les différences fondées sur les principes de distinction dans l'expérience de la pandémie et les effets du racisme anti-autochtone et du colonialisme ou de mesures de la race/l’ethnicité au niveau individuel, comme mesure indirecte du racismeNote de bas de page 56. Certaines régions du Canada ont commencé à désagréger les données sur la COVID-19 selon ces mesuresNote de bas de page 75Note de bas de page 76Note de bas de page 2. Ces domaines sont pertinents pour d’éventuelles recherches, tout comme l’évaluation des inégalités à des moments ultérieurs de la pandémie, soit après l’apparition des variants préoccupants du virusNote de bas de page 77 ainsi que les campagnes de vaccination.

Comparativement aux résultats déclarés pendant la première vague de la pandémie (de janvier à juillet/août 2020, voir le rapport archivé), le présent rapport mis à jour (couvrant de janvier 2020 à décembre 2020/mars 2021) conclut que les populations faisant face aux plus grandes inégalités demeurent les mêmes. Toutefois, pour la plupart des populations, la taille absolue des inégalités a augmenté et, dans plusieurs cas, est 2 fois plus grande que celle observée pendant la période initiale (voir l’annexe ). Cet écart peut être en partie attribuable à l’augmentation générale du taux de mortalité lié à la COVID-19 pendant la seconde moitié de 2020 et au début de 2021Note de bas de page 26, ainsi que les décès supplémentaires liés à la COVID-19 observés en raison des révisions des chiffres provisoires de la période de déclaration initiale.

Les inégalités en matière de santé sont considérées comme injustes et inéquitables lorsqu'elles peuvent être évitées par des efforts collectifsNote de bas de page 27Note de bas de page 28. Le fardeau élevé de mortalité observé dans certains groupes et non d'autres, entre janvier et juillet/août 2020, permet de supposer que ces inégalités de mortalité peuvent être évitées et, par conséquent, être considérées comme inéquitables. Ce rapport fournit des éléments probants à l'échelle nationale des inégalités au niveau de la mortalité liée à la COVID-19, une première étape pour avancer une réponse et une préparation à la pandémie qui sont axées sur l'équité en santé. Ce rapport s'appuie sur les rapports précédents de l'Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé, dont le rapport de 2018 intitulé Les principales inégalités en santé au Canada, qui fournit des principes d'action et de pratiques clés pour faire progresser l'équité en santé au Canada, afin que tous les Canadiens puissent connaître des conditions et des environnements de vie et de travail sains.

Encadré 3. Remerciements

Le présent rapport est le fruit de l’Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé (IIS), une initiative conjointe du Réseau pancanadien de santé publique (RSP), de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), de Statistique Canada et de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS).

Le RSP, un organisme de coordination composé des ministères de la Santé publique au niveau fédéral et au niveau des provinces et territoires, a fourni une orientation et une rétroaction sur la version originale de ce rapport par l’intermédiaire de son Comité consultatif technique sur la COVID-19.

L’ASPC a dirigé la rédaction du rapport, les consultations et la coordination des examens par les experts, et a assuré la gestion globale du projet. Statistique Canada a fourni une expertise méthodologique et a assuré l’analyse des données et la révision du rapport. Au sein de l’ASPC, le rapport a été préparé sous la direction d’une équipe de la Division des déterminants sociaux de la santé composée des membres suivants : Alexandra Blair, Sai Yi Pan, Colin Steensma et Malgorzata Miszkurka, avec le soutien de Beth Jackson, Nasim Khatibsemnani, Natalie Osorio, Dolon Chakravartty, Muhim Abdalla et Ali El-Samra.

À Statistique Canada, l’intégration des données et les analyses de données pour ce rapport ont été menées par (en ordre alphabétique) : Nicole Aitken, Lawson Greenberg, Shikha Gupta, Vijata Sharma, Rajendra Subedi et Fei-Ju Yang du Centre de données sur la santé de la population.

Des réviseurs externes et internes ont fourni des commentaires éclairés sur la version originale de ce rapport, nommés ici en ordre alphabétique : à l’externe – Nicole Aitken (Statistique Canada), Tia Carpino (Femmes et Égalité des genres Canada), Geoff Hynes (ICIS), Evasha Rasasakaram (ICIS), Dana Riley (ICIS), Rajendra Subedi (Statistique Canada), Fei-Ju Yang (Statistique Canada); à l’ASPC – Kate Hill MacEachern, Marie Claire Ishimo, Laura MacDougall, Ahalya Mahendra et Susan Scruton. Des commentaires sur la version mise à jour du rapport ont été formulés par Nicole Aitken, Nicolas Gilbert (ASPC), Shika Gupta (Statistique Canada), Geoff Hynes, Evasha Rasasakaram, Dana Riley, Vijata Sharma (Statistique Canada), Rajendra Subedi et Fei-Ju Yang.

Les analyses et constatations de ce rapport ne reflètent pas nécessairement celles des réviseurs ou de leurs organismes affiliés.

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Note de bas de page 1

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Note de bas de page 43

Statistique Canada, « Famille de recensement définitions, » 2019. [En ligne]. Disponible : https://www23.statcan.gc.ca/imdb/p3Var_f.pl?Function=UnitI&Id=272562.

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Note de bas de page 44

Statistque Canada, « La réduction de la taille des ménages au cours du dernier siècle », Le Quotidien, 23 novembre 2015.

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Note de bas de page 45

Statistique Canada, « Estimations du nombre de ménages et de la taille moyenne des ménages par domaine, Canada, » 2017. [En ligne]. Disponible : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/62f0026m/2017002/app-ann-g-fra.htm.

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Note de bas de page 46

N. Badets, G. Novoa et N. Battams, « Les familles et le logement au Canada », Disponible : https://vanierinstitute.ca/fr/limpact-de-la-covid-19-les-familles-et-le-logement-au-canada/. [Accédé le 10 mai 2021].

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Note de bas de page 47

Statistique Canada, « Les faits, tout simplement! Journée internationale des femmes de 2021 », 2021. [En ligne]. Acessible : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-28-0001/2018001/article/00020-fra.htm.

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Note de bas de page 48

Santé publique Ontario, « COVID-19 in Ontario - A Focus on Diversity: January 15, 2020 to May 14, 2020 », 2020. [En ligne]. Disponible : www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/epi/2020/06/covid-19-epidiversity.pdf?la=en. [Accédé le 28 juin 2021]

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Note de bas de page 49

Santé publique Ontario, « La COVID-19 en Ontario – un regard sur la précarité économique des quartiers », 2020. [En ligne]. Accesssible : www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/epi/2020/06/covid-19-epi-material-deprivation.pdf?la=fr.

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Note de bas de page 50

A. Blair, S. Y. Pan, R. Subedi, F.-J. Yang, N. Aitken et C. Steensma, « Inégalités sociales des décès liés à la COVID-19 au Canada, par caractéristiques individuelles et locales, de janvier à juillet/août 2020 : résultats de deux processus nationaux d'intégration de données », Relevé des maladies transmissibles au Canada, vol. 48, n° 1, pp. 27-38, 2022.

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Note de bas de page 51

Santé publique Ottawa, « COVID-19 and Racial Identity in Ottawa », 2020. [En ligne]. Disponible : https://www.ottawapublichealth.ca/en/reports-research-and-statistics/resources/Documents/covid-19/Special-Focus/Report---COVID-19-and-Racial-Identity-in-Ottawa-2020.pdf.

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Note de bas de page 52

Direction régionale de santé publique de Montréal, « Inégaux face à la pandémie: populations racisées et la COVID-19 », Le point sur la santé des Montréalais en période de pandémie, 2021. [En ligne]. Disponible : https://santemontreal.qc.ca/population/coronavirus-covid-19/situation-du-coronavirus-covid-19-a-montreal/point-sante/populations-racisees/

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Note de bas de page 53

M. Markon, V. Springmann et V. Lemieux, « Inégaux face à la pandémie » Direction régionale de santé publique de Montréal.

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Note de bas de page 54

M. Sundaram, A. Calzavara, S. Mishra, R. Kustra et A. K. H. M. A. Chan, « Individual and social determinants of SARS-CoV-2 testing and positivity in Ontario, Canada: a population-wide study, » 2021.

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Note de bas de page 55

Institut canadien d'information sur la santé , « Statistiques sur les hospitalisations et les visites au service d’urgence liées à la COVID-19 »,25 mars 2021. [En ligne]. Disponible : https://www.cihi.ca/fr/statistiques-sur-les-hospitalisations-et-les-visites-au-service-durgence-liees-a-la-covid-19.

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Note de bas de page 56

Institut canadien d'information sur la santé, « Normes proposées pour les données fondées sur la race et l’identité autochtone », 2020.

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Note de bas de page 57

S. Ayer et G. Sriranganathan, « Toronto Fallout Report: Half a year in the life of COVID-19, » p. 68, 2020.

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Note de bas de page 58

Agence de la santé publique du Canada, « Mise à jour quotidienne sur l’épidémiologie de la COVID-19 », 2021. [En ligne]. Disponible : https://sante-infobase.canada.ca/covid-19/resume-epidemiologique-cas-covid-19.html.

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Note de bas de page 59

Santé publique Ontario, « L'efficacité des vaccins contre la COVID-19 en conditions réelles : ce que nous savons jusqu'à présent », [En ligne]. Disponible : https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/covid-wwksf/2021/04/wwksf-vaccine-effectiveness.pdf?sc_lang=fr. [Accédé le 14 juin 2022].

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Note de bas de page 60

I. Yelin, R. Katz, E. Herzel, T. Berman-Zilberstein, A. Ben-Tov, J. Kuint et al., « Associations of the BNT162b2 COVID-19 vaccine effectiveness with patient age and comorbidities », medRxiv, 2021.

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Note de bas de page 61

A. Wingert, J. Pillay, M. Gates, S. Guitard, S. Rahman, A. Beck et al., « Risk factors for severity of COVID-19: a rapid review to inform vaccine priorisation in Canada », BMJ Open, vol. 11, 2021.

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Note de bas de page 62

Santé publique Ontario, « Couverture vaccinale contre la COVID-19 en Ontario selon la diversité et la précarité économique des quartiers : du 14 décembre 2020 au 21 février 2022 », 2022. [En ligne]. Disponible : https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/epi/covid-19-immunization-diversity-deprivation-epi-summary.pdf?sc_lang=fr. [Accédé le 14 juin 2022].

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Note de bas de page 63

Statistique Canada, « Enquête sur la couverture vaccinale contre la COVID-19 », Le Quotidien, 9 juillet 2021.

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Note de bas de page 64

T. Dolby, K. Finning, A. Baker, L. Fowler-Dowd, K. Khunti, C. Razieh et al, « Monitoring sociodemographic inequality in COVID-19 vaccination uptake in England: a national linked data study », Journal of Epidemiology and Community Health, vol. 76, pp. 646-652, 2022.

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Note de bas de page 65

M. M. Hughes, A. Wang, M. K. Grossman, E. Pun, A. Whiteman, D. Li et e. al., « County-Level COVID-19 Vaccination Coverage and Social Vulnerability - United States, December 14, 2020-March 1, 2021 », Morbidity and Mortality Weekly Report, vol. 70, no. 112, pp. 431-436, 2021.

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Note de bas de page 66

M. Siegel, I. Critchfield-Jain, M. Boykin, A. Owens, R. Muratore, T. Nunn et al., « Racial/Ethnic Disparities in State-Level COVID-19 Vaccination Rates and Their Association with Structural Racism », Journal of Racial and Ethnic Health Disparities, 2021.

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Note de bas de page 67

S. McFadden, J. Demeke, D. Dada, L. Wilton, M. Wang, D. Vlahov et al, « Confidence and Hesitancy During the Early Roll-out of COVID-19 Vaccines Among Black, Hispanic and Undocumented Immigrant Communities: a Review », Journal of Urban Health, vol. 99, no. 11, pp. 3-14, 2021.

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Note de bas de page 68

K. Schwartz, C. Achonu, S. Buchan, K. Brown, B. Lee., M. Whelan, J. Wu et G. Garber, « Healthcare Worker COVID-19 Cases in Ontario, Canada: A Cross-sectional Study, » medRxiv Pre-print, 2021.

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Note de bas de page 69

Agence de la santé publique du Canada, « Mise à jour sur l'épidémiologie de la COVID-19 », 2021. [En ligne]. Disponible : https://sante-infobase.canada.ca/covid-19/.

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Note de bas de page 70

K. O'Brien, M. St-Jean, P. Wood, S. Willbond, O. Phillips, D. Currie et M. Turcotte, « Comorbidités liées aux décès impliquant la COVID-19 au Canada », StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, 2020.

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Note de bas de page 71

Statistique Canada, « Les facteurs sociodémographiques et socioéconomiques qui sont liés aux taux de mortalité attribuables à la COVID-19, 2020-2021 », Le Quotidien, 8 mars 2022.

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Note de bas de page 72

T. van Ingen, S. Akingbola, K. A. Brown, N. Daneman, S. A. Buchan et B. T. Smith, « Neighbourhood-level risk factors of COVID-19 incidence and mortality », medRxiv, 31 janvier 2022.

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Note de bas de page 73

Peel Public Health, « COVID-19 in Peel, » 2021. [En ligne]. Disponible : https://www.peelregion.ca/coronavirus/case-status/.

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Note de bas de page 74

Gouvernement du Manitoba, « COVID-19 Infections in Manitoba: Race, Ethnicity, and Indigeneity External, » March 1, 2021. [En ligne]. Disponible : https://www.gov.mb.ca/health/publichealth/surveillance/docs/rei_external.pdf.

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Note de bas de page 75

Z. Chagla, H. Ma, B. Sander, S. Baral et S. Mishra, « Characterizing the disproportionate burden of SARSCoV-2 variants of concern among essential workers in the Greater Toronto Area, Canada, » Pre-Print, 2021.

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Note de bas de page 76

F. Yang et N. Aitken, « Les personnes qui vivaient en appartement ou au sein d’un ménage plus nombreux étaient plus à risque de mourir de la COVID-19 au cours de la première vague de la pandémie », StatCan et la COVID-19 Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, 2021.

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Note de bas de page 77

R. Subedi, L. Greenberg et M. Turcotte, « Taux de mortalité attribuable à la COVID-19 dans les quartiers ethnoculturels du Canada », StatCan et la COVID-19 Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, 2020.

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Annexe : Différences clés en matière d’inégalités entre le présent rapport et le rapport précédent

Dans l’ensemble, comparativement à la période visée dans le premier rapport (de janvier à juillet/août 2020, voir le rapport archivé), le présent rapport (de janvier 2020 à décembre 2020/mars 2021) a permis de conclure que plusieurs inégalités absolues (exprimées en tant que différences des taux, DT) ont augmenté, alors que des inégalités relatives (exprimées en tant que ratios des taux, RT) persistaient (figures 8 et 9).

Pour les mesures de niveau individuel et pour les périodes visées dans le présent rapport, les inégalités absolues entre les personnes ayant et n’ayant pas un faible revenu ont doublé (d’un RT de 5 décès pour 100 000 habitants à un RT de 10 décès pour 100 000 habitants) (figure 8A). Les inégalités absolues selon le type de logement ont augmenté d’environ 10 décès supplémentaires pour 100 000 pour les personnes vivant dans un appartement (de 15 à 17 décès de plus pour 100 000 habitants à 24 à 28 décès de plus pour 100 000 habitants) par rapport aux personnes vivant dans une maison unifamiliale (figure 8A). Une tendance similaire a été observée chez les personnes faisant partie de ménages sans famille de recensement de 2 personnes ou plus et de ménages composés de couples avec des enfants (figure 8A). De plus, alors que des différences quant au taux de mortalité entre les ménages sans famille de recensement, les ménages d’une personne, les ménages multigénérationnels et le groupe de référence de ménages monoparentaux n’étaient pas statistiquement significatives pendant la première partie de la pandémie (figure 8A), des inégalités ont émergé entre ces groupes à la fin de la première année (figure 8A). Par exemple, les inégalités entre les ménages multigénérationnels et les ménages monoparentaux ont augmenté, pour passer d’un TD de 1 décès pour 100 000 habitants à un TD de 14 décès pour 100 000 habitants (figure 8A).

En ce qui concerne les mesures locales, les inégalités absolues selon la région de résidence ont augmenté d’environ 16 décès supplémentaires pour 100 000 habitants pour les personnes vivant dans un grand centre urbain (de 30 décès de plus pour 100 000 habitants à 46 décès de plus pour 100 000 habitants) (figure 9A). Sur une échelle relative, ces dernières inégalités ont diminué, mais sont demeurées importantes (d’un RT de 9,5 à un RT de 3) (figure 9B).

Les inégalités absolues entre les régions comptant les concentrations de la composition ethnoculturelle la plus élevée et la moins élevée ont augmenté de 14 décès supplémentaires pour 100 000 habitants (d’un RT de 21 pour 100 000 habitants à un RT de 35 pour 100 000 habitants) (figure 9A). Finalement, les inégalités absolues entre les quartiers aux revenus les plus élevés et les moins élevés ont augmenté entre la période de la première étude et la période visée par le présent rapport (d’un RT de 20 pour 100 000 habitants à un RT de 28 pour 100 000 habitants (figure 9A).

Figure 8. Différences et ratios des taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge pour 100 000 habitants par mesure de niveau individuel entre les 2 périodes, du 1er janvier au 4 juillet 2020 et du 1er janvier 2020 au 31 mars 2021

  1. Inégalités absolues (différences des taux) dans les mesures de niveau individuel entre les périodes
    Texte descriptif : Inégalités absolues (différences des taux) dans les mesures de niveau individuel entre les périodes
  2. Inégalités relatives (ratios des taux) dans les mesures de niveau individuel entre les périodes
    Texte descriptif : Inégalités relatives (ratios des taux) dans les mesures de niveau individuel entre les périodes

Figure 9. Différences et ratios des taux de mortalité liés à la COVID-19 normalisés selon l’âge pour 100 000 habitants par mesure locale entre les 2 périodes, du 1er janvier au 4 juillet 2020 et du 1er janvier 2020 au 31 mars 2021

  1. Inégalités absolues (différences des taux) dans les mesures locales entre les périodes
    Texte descriptif : Inégalités absolues (différences des taux) dans les mesures locales entre les périodes
  2. Inégalités relatives (ratios des taux) dans les mesures locales entre les périodes
    Texte descriptif : Inégalités relatives (ratios des taux) dans les mesures locales entre les périodes
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